Celle-ci, je me plais à la raconter.
Allez comprendre pourquoi.
Un jour
On inséra sous mon douteux épiderme
Une aiguille fine et ferme
Une seringue aux mille herbes
Aussitôt
Des globules verts circulèrent dans mes veines.
D'un vert d'évier, d'un vert bleuâtre, comme la Seine
Et mes muscles se durcirent
Et mes nerfs se raidirent
Et je me dressais contre le monde entier
Alors
Tous ces arguments que l'on ne parvient jamais à trouver
Ces maudits arguments qui restent au fond de la langue
Surgissent d'un coup, et contre la bêtise
Et contre une trop grande lucidité qui masque les cris du cœur
Et contre les résignés qui s'enferment dans le Réalisme
Afin de justifier massacres et injustices
Je sus quoi dire.
Seringue
Je me plais à t'imaginer, à me dire
Qu'une magie me guérira, le monde, elle peut guérir
Cela m'évitera
D'agir
(Note : Ce poème parle d'une potion de lucidité et non de drogue.)
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 04/06/2018
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Zigzag au hasard |
Annonces Google |
Joli thème ! Au vers 6 : "aux" je suppose |
|
Victor |
Merci Victor, j'ai rectifié Il ne s'agit en effet pas de drogue |
|
Zigzag |
Si la vie est une piqure de rappel, ne me vaccinez pas sur ma rage de vivre ... je risquerai de vous mordre ... Très beau Zigzag |
|
Estaile |
Très beau poème sur ce remède miraculeux contre les maux de la vie et en premier contre la bêtise ... Merci Zigzag ! |
|
Yuba |