Je vois ce monde comme une ombre suintante
Comme une masse qui fond sur une autre masse
Comme un microcosme perdu dans un espace
Où vit triangulaire, la secte dominante

Des ombres se faufilent et peut-être en suis-je une
Comprennent l'esprit Homme telle une machine
Programment à leur fin nos vies et les dessinent
Leur langage mystique ne s'écrit qu'en runes

Nos doigts guindés, nos pensées sont influencés
Par ces centaines de personnes camouflées
Dans une peau humaine immobile et greffée
Tracent des sillons sur notre monde blessé

Ces magiciens aussi conteurs ont raconté
Que la Terre se réchauffe et cuit comme un four
Que la Lune a accueilli trois hommes, un jour
Construisant une carcasse de soumission

Heureusement, je pense à ma sécurité
Et pour les éviter, j'ai la solution
Je ne parle plus, et, contre leur attention
J'ai reconvert d'un manteau mon journal intime

A ceux qui y croient, méfiez-vous, on a placé une caméra cachée dans votre taille crayon.