Du champ...

Ce jour là le froid d'hiver était glacial
L'eau claire rimait de rudesse au fond des eaux
Et jusque sur les mains délivrées au labeur rural
Mais ne se couvraient que du thème intime les peaux

Tous les sens à l'affut du décor sans vitrines
J'accompagne les filles du Tchar tout sourire
Au puits cueillir gratis les flots cristallines
Où se mire l'essentiel de l'aubaine en parfait délire

Le cérémonial du thé se passe du prix de base
Car seul compte la réunion autour du fumet
Je sentais que serait difficile le réveil de l'extase
Quand les verres et le pain auront tout parfumé

Ici les âmes se plaisent à s'identifier aux ancêtres
Au temps naguère où vie est gorgée de simplicité
Et de la musique des sopranos qui soudain nous pénètre
Des mères et des sœurs à l'imposante fierté

Les lois et les règles qui les tiennent et les bordent
Ne sont dictées que par les gargouillis des pluies et tant
Qu'elles s'infiltrent dans les champs où elles se fondent
Telles des pâquerettes dans la verdure de l'oued haletant

Des reines de tous les âges qui me poussent alors
A chercher à même les mains les figues en vue
Ici les défis se lancent dans le corps à corps
L‘occasion de percevoir d'autres viviers à perte de vue

Et lorsque les assiettes émaillées se remplissent
A raz bord de miel, je vois les facettes unifiées du miroir
Que les faims s'évaporent qu'une existence entière se hisse
Les miettes au tapis d'osier me confient qu'Elles sont les plus belles de l'Histoire

" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?v=ld07L6QpEB0