Lors d' un moment fondu dans le sommeil
La main vient gratter fébrile, la vitre
Le mouvement cogne en coeur son orgueil
Un rêve se répand sur le chapitre

Hors l'aube première,  déracinée 
L'avalanche est d'un Atlas vagabond
L'hasard fait chanceler le fier né
Il débouche sur un clair en ruban

Le lion rôde autour de son palais
La forêt sent tout son exploit troublant
Lionne déesse tient le relais
Leur souffle est déclaration  au blanc

Sur les vallées et les sommets il neige
La terre manifeste ses délires
Au carrefour du temps , joignant sol beige
Un univers qui charrie nos désirs

Une lueur un roulement, revers
L'égarement trie la foire où succombe
Par ce froid le sort soyeux des hivers
Mitigés, venus du ciel des colombes

Au bord d'oued, la ligne  se dessine
Rebelle de couronne de flocons
Balade dans les âtres, se dominent
En mille et un rugissements au balcon

Des îles lointaines content l'histoire
D'un tintement muet qui nous allège
Un râle, ce monologue du soir
Sur la blancheur, les pas sont, sourd cortège

( Le lion de l'Atlas, où il neige toujours au hivers , n'existe que dans les zoos
Le poème est par conséquent, du genre fantastique  )