Cette guerre entame sa deuxième semaine
Les gens oublient leurs noms en perdant le teint
Il parait que Sabah a mis au monde ce matin
Une rose receuillie en trésor sous un chêne
La route de la soie grouille de divers conflits
Les étrangers venus ont laissés leurs enfants
Dans des pays lointains où chacun a sa folie
Ces mondes qui ne protègent rien mais refont
Des fêtes rassemblant tous autour des tables
Où "Turban du juge" dégouline de miel
La première vente du premier tissu est ciel
Benie quand la dernière est cette fable
Des abblutions faites pour prière du coucher
L'appel est songe qui fait voyager Samira
A travers le coeur ému d'un courrier touché
Poésie choisie provient d' étoiles à l'aura
Qu'elle brode sur une toile qui maintient
Des hommes s'ils tombent sans savoir pourquoi
Pleurer Damas est une déchirure où soutien
D'une fatigue de femmes leur invente des gloires
Jusqu'aux palmiers disposés autour de l'Euphrate
Les tissus colorés soupirent et s'effilochent
Si tout commerce enfin reprend et se hâte
Il embrasse le parfum d'une terre qui s' approche
Ici tous les réfugiés sont passants pressés
Lorsqu'ils remontent au front des séjours
Acceuillis dès la porte par les bruits des amours
Le temps renouvelle leurs filaments tressés
Les mariages des princes avec les princesses
S'exécutent en cour interne par balet des harems
La fontaine est témoin en un miroir ou se sèment
Dehors les pas des marchands au bazar ne cessent
L'idée que Laila adopta la fille de Sabah saisit
Et vient comme une évidence en ce temple humain
La mort en couche écrite sur lignes d'une main
En dessins arabesques pour tentures cramoisies
(Un pan de vie autour d'un Souk de soie à Damas ou peut être à Bagdad... imaginé entre 1920 et 1950)
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Écrit par Yuba
Si tu me demandes combien de fois
tu es venu à mon esprit Je reponderai une seule fois ... Car tu ne l'as plus jamais quitté Jalal-Eddine Roumi Catégorie : Histoire
Publié le 13/05/2020
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Une évocation subtile de ce monde du Moyen-Orient où se mêlent ensembles les couleurs, les senteurs et les impressions de la vie quotidienne, au coeur d'un conflit dont cette terre est régulièrement déchiré, depuis longtemps. Une émotion envahit le coeur dès le début, quand tu parles de ces enfants oubliés, et à la fin, quand tu évoques l'adoption. Merci beaucoup pour la sensibilité de ce partage, le sujet ne paraît pas évident à traiter en poésie, et ce poème est une réussite. Bises et amitiés :) |
Matriochka  |
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Nous avons quelques récits de nos ancêtres colonisateurs mais ce poème est vu de l'intérieur et c'est ce qui le rend authentique. J'ai bien aimé parce que tu n'as pas vécu personnellement ces évènements ce qui veut dire que tu es bien documentée.. Je t'embrasse ma chère Assia. |
TANGO  |
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La vie et la mort sont mêlées en cet Orient magnifique et fascinant ... La vie et la mort, comme partout sur la terre, mais avec ces couleurs qu'on entrevoit, ces parfums qu'on devine, ces appels qu'on imagine, au fil des mots que le vent du désert semble avoir glissés sous votre plume délicate sublimement inspirée ... Ce poème prend aujourd'hui un relief particulier : Nous souhaitons tous voir la vie reprendre, et qui plus est c'est nécessaire, et nous savons tous qu'il faudra compter avec le virus et la menace qu'il porte. |
| Ombrefeuille |
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Infinient merci à vous, Matriochka Pierre Et Ombrefeuille Pour vos précieuses présences sous ce poème... Des retours avisés dans le sens de leur générosité et ouverture sur les mondes qui comblent mon coeur de joie... Bises :) |
| Yuba |