Au "Msid" ou au "Kouttab"

Les enfants qui y viennent des maisons voisines
Empruntent les rues blanches en longeant les murs
Moi en larmes perdue encore dans les murmures
De Mère, accrochée à sa Djellaba en feutrine

Assis sur un tapis de Rafia , les garçons
De côté , les filles puis en genre solitaire
Sur le socle, il domine un « Fkih » autoritaire
Tremblante, n'ose fixer son olivier de bâton

Ni tableau noir ni lourd matériel scolaire
Chaque enfant tient la plume « Laklem » pour écriture
L'encre « Smak » et la « Laouha » sont pour la lecture
L'argile « Sansar » ayant séchée au coin solaire

On m'avait parlé de la punition sévère
Mais n'imaginais que la « Falaka » terrible
Est cette si affligeante qui prend comme cible
La plante des pieds des indisciplinés du Vers

Cette classe a été la « maternelle « sans banc
J'appris à lire et à écrire dans la rigueur
Une année fut suffisante en leçons de "valeurs"
Heureuse qu'à six ans une autre Ecole m'ouvrait son Rang

Laklem : Plume en roseau taillée en pointe.
Smak : Encre d'origine animale fabriquée à partir du suint de mouton .

« Laouha : Tablette en bois induite de « Sansar « ,
pierre d'argile humidifiée qu'on laisse sécher au soleil avant d'écrire .