Mosaïques ternies *
« Début du 20ème siècle, fière et animée
Dolente d'un art de vie, aujourd'hui perdu
Tanger est l'exotisme, d'orient fantasmé
Peinture à mission civilisatrice défendue
En ce tumulte, l'aventurier Alami
Traverse le pays de part en part sous les ordres
D'Abdel Aziz, son sultan et son roi ami
En campagne contre Raisouni et son désordre «
Ainsi se fondent les deux parties à l'heure
Du tout premier roman maghrébin francophone
Avec la sublime Langue de Chatt ,à la saveur
Surannée et aux emprunts à l'arabe autochtone
Cette Littérature en influença d'autres comme
Sefrioui , par ce désir constant de rétablir
Les vérités et les us, des femmes et d'hommes
Où « l'âme marocaine » est un tissu à décrire
Cet univers est un tourbillon peuplé tranquille
Une Sève de plume à l'incertain bastion
Témoin de temps grand ou misérable de la Ville
Où le désarroi est l'affût passionné en vibration
Mosaïques ternies est le titre du premier roman
Maghrébin d'expression française de son auteur :
Abdelhak Chatt , né à Tanger en 1904
et décédé le 20 janvier 1992
Écrit par Yuba
Si tu me demandes combien de fois
tu es venu à mon esprit Je reponderai une seule fois ... Car tu ne l'as plus jamais quitté Jalal-Eddine Roumi Catégorie : Arts
Publié le 03/04/2019
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ton poème m'a fait lever la tête et regarder au loin,portée par une envie d'exotisme..rien que ce nom...Tanger..fait voyager..je l'imagine en blanc et bleu, riche de multiples influences culturelles,de brassages entre Europe et Afrique...tout un monde , une langue , métissés par l' histoire...merci pour ces mosaiques .. | |
Aria |
Merci Assia de m'apprendre et aussi de redonner vie à ce Monsieur qui fût grand d'être le premier ! Il a montré l'exemple, une voie à suivre dans le dialogue des cultures, et une belle appropriation personnelle de la langue du colonisateur, sans compter la maîtrise d'une autre langue que la maternelle ! Mon père a légué un beau roman à ma mère, mon père qui était électricien était un ouvrier aimant la lecture, et ses auteurs favoris, à lui l'algérien, étaient, étonnamment Albert Camus, ainsi, plus normalement que Mouloud Feraoun, objet du leg de mon père. Mouloud Feraoun, je le devine, aura sûrement lu l'auteur tangérois dont tu parles ici, se mettant à son école pour s'exprimer en français. Bravo, j'apprécie d'apprendre ! |
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jacou |
Un poème riche de sens, d'une culture et d'une mixité magnifique. Merci Assia pour "Ces mosaïques ternies" qui révèlent pourtant un très bel éclat :) Je t'embrasse | |
grêle |
@ Infiniment merci Dominique pour ton chaleureux commentaire .En effet , tu devines bien l'ambiance dans la panoplie des langues parlées et les couleurs auquelles j'ajoute le vert des palmiers et des espaces en ce moment ...l'exotisme de la ville ,porte d'Afrique se complètera avec les odeurs de jasmin et les épices des souks ...le tout et moi te souhaitons la bienvenue ! @ Georges , je suis vraiment ravie de t'avoir appris l'exisence de cet auteur à la totale double culture qui maitrisait justement aussi l'arabe classique pour avoir également publié des travaux de traduction et de poésie car il était aussi journaliste ... Malheureusement (la honte pour la ville de Tanger) , le livre reste introuvable actuellement et pour écrire ce poème je me suis inspirée d'extraits trouvés sur internet ...mais je ne perds pas l'espoir , je poursuis mes recherches pour un exemplaire ... @ Marine , grand merci à toi pour ta lecture lumineuse et généreuse qui a su révéler la richesse incontestable de cette oeuvre ... Encore merci à vous trois ! Bises :) |
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Yuba |
Azulejos Je viens Vous amuser Mosaïques zelliges Vous broder des dentelles Vous faire des yeux tous ronds Vous éventer a l?ombre Des moucharabiehs Vous sortir de vos huis De vos songes profonds Je viens Pour m?abreuver A vos fontaines claires M?exalter aux délices De vos magiques glaises Lever vos jalousies Sous mon ciel andalou M?éblouir de vos bleus Aux beautés polymorphes Je viens Me prosterner Devant vos processions Vos pérégrinations Vos cités alhambresques Je viens Pour m?arracher A de mièvres tangages Vous sortir de vos gonds Pour un soupçon de sel Vous saccager la rime Vous dérober le pied Vous transporter au loin Dans d?humbles caravanes Aux dunes zephyrées De ce désert sans nom Je viens Vous déranger Dans vos plus hautes hunes Dans vos vieux dictionnaires Vos palais de papier Adorer Vos statues Aux ventres palpitants Les aimer sous l?azur Comme ces dieux d?antan Je viens Vous enrager Vous faire vomir la haine Et la sourde stridence Des abysses sans fond Je viens Déraciner Mes vérités enfouies Dans les sentiers limbiques De mes creuses tourmentes Trouver le nom du vent Freiner ma chute libre Je viens Pour me blottir De ce néant si froid Je viens Car j?ai moins peur Dans vos palais de foi Parce que je n?ai que vous? Et cette lassitude Jaime -20 février 2011- |
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marinette |
Oh !!! mille fois merci reine pour ces Azulejos qui brillent de mille feux ! Ils sont bienvenus ici et sans aucune jalousie , ils forment une belle paire avec le zellige de chez moi ... Je t'embrasse :) |
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Yuba |
c'est un poème de Jaime canadien de souche hispano-arabe dont je n'ai plus de nouvelles merci de le recevoir |
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marinette |
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