La peine est un sentiment si étrange
Elle semble être le regret d'un acte manqué
Elle insiste sur le "si" puis sur le désistement.
Sur le "si" qui a lâché au mauvais moment.
Elle annule les actions futures, puisqu'elle se nourrit de sa propre verdure.
La peine on la mange à la pelle : on n'en veut plus qu'il y en a encore.
C'est une tristesse sensible, un joyau du coeur pourtant si pénible.
C'est ce qui glisse de votre coeur à votre sang, mais tout doucement.
Elle reste, elle assassine, c'est le brigand qui s'introduit dans votre demeure avec ses gants de velours-malheur.
C'est la peine qui ne trouve pas la paix.
C'est plausible, c'est plaignant, c'est impossible, c'est imposant.
Ce n'est pas possible et ce n'est pas plaisant.
C'est une petite goutte d'un venin, qui vous bouche les artères du coeur.
Le voilà qu'il ne pleure plus des larmes mais il déverse son sang.
C'est la couleur du sentiment intérieur, c'est violet et rouge à la fois, bleu et noir parfois, ça varie c'est gris et blanc, c'est inde scriptible pourtant on la ressent.
La peine c'est toujours une absence, celle d'un je t'aime mis en attente.