Une matière extraordinairement lourde
Pesait de par la base; son poids sur nos têtes
Sa masse rendit dès lors notre raison sourde
Et peu s'en fallu que nous passâmes pour bête
Sa teneur d'une pointe ne voyait soustraire
Ses saillies que nous goûtions pour fort acérées
Et quand on eut tint la chose par son contraire
L'espace au corps ne s'en trouva que plus serré
Ceux dont l'ignorance rendait le plus pressant
Que d'un tel objet ils tinssent à s'en défaire
En firent aussitôt leur joug plus oppressant
Par ce qu'ils n'avaient pu tout d'abord satisfaire
Cette chose, honteuse, si impropre à l'homme
Fut soudain malmené par des propos frondeurs
D'une grivoiserie banale; ceux-ci comme
On en aurait fait d'une femme pour ses rondeurs
L'humour léger trouva enfin à tenir corps
Dans nos esprits subrepticement entérinés
Pour plus de maintient, nous fûmes tombés d'accord
Chacun irait voir un autre l'endoctriner
Depuis se promène librement dans les villes,
Les petites railleries d'un peuple indolent
Sachant adopter une attitude servile,
Mais qui va dans la moquerie se consolant
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Weedja au hasard |
Annonces Google |
J'ai lu à haute voix pour mieux ressentir la profondeur de ce poème Magnifique :) |
|
MARIE L. |
Merci beaucoup. J'avais l'impression de marcher sur des charbons ardents en l'écrivant, mais j'ai été très surpris moi-même du résultat et particulièrement content en fin de compte. | |
Weedja |