J'espère bien que ces mots te feront voyager
Dans un nouveau pays que tu ne connais pas,
Celui des aventures d'un amant passionné,
De ses rêves doux que jamais il ne conta.
Il n'a d'yeux que pour toi, ton être et puis ta chair,
C'est pourquoi il a tant de pensées à écrire,
Bienveillantes ou coquines (il ne manque pas d'air !),
Il s'avoue carrément, comme jamais, c'est le pire !
Mais il est très sincère et c'est ça l'essentiel.
Il ne veut pas se taire, au risque d'attrister,
Mais s'il y'a une idée qu'il trouve très cruelle,
C'est celle de causer la souffrance à l'aimée.
Il va donc essayer d'y mettre un peu les formes,
En sachant que les tiennes resteront les plus belles,
Tout en restant léger, sans analyse énorme,
Pour n'avoir que l'essence, sans mots superficiels.
Il était une fois quelque part sur la terre,
Un garçon qui aimait s'allonger dans le vent
Et se laisser flotter comme un bateau sur l'eau,
Ne trouvant point sujet digne d'attiser le feu.
Il redoutait qu'on touche (même un peu) à son air
Car il pensait alors qu'il serait décevant
De partager souvent son unique bateau,
Au final un fardeau qui le rend malheureux.
Et puis un jour heureux il découvrit par terre,
Du haut de son berceau, un éclat scintillant,
Qui n'était point présent quelques minutes plus tôt.
Il se concentra pour mesurer les enjeux.
Ne trouvant point réponse, il se laissa distraire
Et quitta l'ermitage pourtant qu'il aimait tant
Pour distinguer plus près ce qui n'avait pas mots.
Il se rendit vite compte qu'on exauça son vœu.
Dans ce tout nouveau monde il voulait juste se taire
Pour enfin savourer, pas des rêves comme avant,
Mais une réalité qu'il comprit comme cadeau
À la vue de son cœur atrophié qui s'émeut.
Une petite princesse qui avait de beaux airs,
Se promenait, charmante, en allant de l'avant,
En usant de son don, qu'elle pensait un ragot,
Pour générer sourire, si facile, comme un jeu.
Il apprécie la belle tellement fort qu'il se terre
Pour ne pas que soit découvert son jeu d'amant
Qui parfois le rend fou, ou obscène, ou idiot,
Préférant profiter timidement sans aveu.
Mais à force de voir cette fille et ses airs
Il finit par craquer et avouer ses penchants,
Non sans peur d'être pris pour un gros rigolo
Car jamais il montra qu'il était amoureux.
Mais elle lui confia, fille extraordinaire,
Qu'elle appréciait tout bas les pensées de l'amant,
Et qu'elle se souciait quelque peu de ses maux,
Encore une évidence de son don merveilleux !
À la magie des mots elle semblait familière,
Ce qui ne manqua pas de ravir l'enfant
Qui n'attendait pas tant de nouvelles d'en-haut,
Mais qui espérait tant une liaison entre eux deux.
Il accepta alors de partager son air,
Revenir sur la terre pour vivre un nouvel an
Dans un monde de rêve qu'il pensait bien trop haut,
Mais qu'elle a su ouvrir d'un geste chaleureux.
C'est ainsi que s'achève cette histoire sur la terre
Partagée entre eux deux, les deux seuls au courant.
Et le garçon espère un jour trouver les mots
Pour conter cette histoire à ses enfants heureux.
Pour les faire rêver comme elle l'a fait rêver
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