Ce matin l'eau est belle
La lumière naturelle
S'y reflète en milliers de grelots
Qui scintillent sur l'eau
La plage est déserte
Des coquillages inertes
Chantent doucement
Des airs indolents
Souffle en rafales
Sous le soleil pâle
Un vent étranger
Au nom secret
De hautes lames
Pareilles à des flammes
Lèchent le ciel
Avant le sable miel
Paulo tient sa planche
Serrée contre sa hanche
Mirant l'horizon avec soin
De son regard lointain
Puis il se précipite
Courant très vite
Comme un enfant
Vers l'Océan
Plongé dans l'écume
Léger comme une plume
Il attend les rouleaux
Pour surfer sur les flots
Soudain la mer se lève
Se gonflant comme dans un rêve
Monstre majestueux
Qui rend Paulo heureux
La divine déferlante
Terrible et lente
Se déploie en grondant
Tandis que le surfeur l'attend
Au bon moment ce dernier se dresse
Pour glisser dans la déesse
Qui se referme sur lui
En faisant un grand bruit
Alors il se retrouve
Dans ses entrailles de louve
Ce superbe tunnel
Ayant un goût d'irréel
Ses sensations sont étranges
La peur et l'excitation se mélangent
Mais il reste concentré
Pour ne surtout pas tomber
Après quelques magiques secondes
Il ressort du ventre de l'onde
Toujours solidement debout
Malgré ce moment fou
Il se met à plat ventre
Pour se laisser porter jusque l'antre
Du rivage serein
Où son voyage prend fin
Le voilà sur la terre
Ému par ce qu'il vient de faire
Tout entier à sa passion
Il n'a pas vu les ailerons
De requins voraces
Qui n'auraient point laisser de trace
S'ils l'avaient entouré
Comme l'a fait le liquide azuré
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Très original ce poème sur le surf. Une vague de fraîcheur bienvenue en hiver. Merci Vermeil | |
Asté |
Merci Asteroida | |
Vermeil |