L'aube naissante caresse la clairière
Un fier étalon blanc à la longue crinière
Se lance au galop les naseaux dilatés
Avant de s'arrêter afin de s'ébrouer
Une fine pluie arrose des jonquilles
Qui reçoivent l'eau dont les gouttes fourmillent
Les bois alentours coulent des jours tranquilles
Charmés par le vent qui les feuilles empile
Habite le ciel un troupeau de nuages
Semblant dessiner de mystérieux visages
Douces illusions, la paréidolie
Jette dans l'esprit un zeste de folie
Assis sur un rocher une belle gitane
Tapote les flancs d'un attendrissant âne
Les plis délicats de sa robe légère
Epousent son corps où quelques ombres errent
Ses yeux sont mi-clos, au fond de ses pensées
Brille avec éclat l'or de sa destinée:
Vivre librement sans connaître d'attaches
Comme le ruisseau rusé comme un apache
Pourtant dans son cœur un souvenir résonne
Celui de l'amant dont la passion claironne
Qui lors d'une nuit de sauvage tendresse
L'a considérée comme une vraie déesse
Depuis son départ sont lourdes ses paupières
Le manque est palpable avec des meurtrières
Qui griffent fourchues son insaisissable âme
- Fera-t-il retour pour elle qui se pâme ?-
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j'aime bien ta gitane mais dans ce contexte il y a juste une rime qui me gêne un mot cherche |
justine  |
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Mystère et boule de gomme chère amie. Merci pour ton passage |
Vermeil  |
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oh tricheur tu l'as enlevé c'est bien beaucoup mieux |
| justine |
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La vie serait fade sans le "zeste de folie". Vive les gitanes, les ciels remplis d'étoiles, les gens qui ont pour maison l'univers. Merci Vermeil |
| Asté |
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Le décor de ce poème est vraiment bien évoqué, et participe à l'état d'esprit qu'on peut capter de cette gitane, qui chérit sa liberté plus que tout mais dont le coeur est tout occupé du souvenir de l'amant passionné. Un poème qui me rappelle le film "Carmen" de Jacques Malaterre, que j'avais beaucoup aimé. Un film âpre, dur même, mais très intense. |
| Matriochka |
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Une gitane qui vivra de son souvenir Beau poème Orchidee |
| orchidee |
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Merci Asteroidea. Oui ce zeste de folie est une belle source d'énergie. Merci pour la référence Matriochka. Je vais m'empresser d'essayer de visionner ce film. Merci Orchidée. Peut-être reviendra-t-il... À défaut elle se nourrira en effet du souvenir |
| Vermeil |
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Pensive gitane, mélancolique, ainsi que le traduisent plus particulièrement ces deux vers que j'aime entre tous : "Les bois alentours coulent des jours tranquilles" "Ses yeux sont mi-clos, au fond de ses pensées" On se prend à rêver dans le vague avec elle, et on espère avec elle le retour de celui qui lui procura une nuit de feu. Mais si c'est un flatteur, peut-être le souvenir seul est-il préférable à des retrouvailles et à une nouvelle étreinte ...? Et voilà ! Votre poème m'a transportée dans un univers de danse et de voyage, de bohème et de fragiles lendemains. Bravo ! C'est cela, la magie de la poésie ! |
| Ombrefeuille |
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