Le vent souffle à nouveau dans ma contrée
De violentes bourrasques surgissent encore
Je n'entend plus les beaux oiseaux chanter
Ce climat hostile m'empêche d'aller dehors

Ce temps triste me convient parfaitement
Personne ne me dira : « tu devrais sortir »
Quelle idée saugrenue de braver le temps
Alors qu'il fait bien meilleur à rester dormir

Pure utopie de mes pensées liées au climat
Car sous le toit les tempêtes sont présentes
Les mots cruels fustigés ne me quittent pas
Ils reviennent sournoisement et me hantent

L'oubli ne veut se faire, il me faudra du temps
Les mots complices qui me laissaient joyeuse
Je ne penserai plus qu'à ces tendres moments
Ceux qui disaient que je pouvais être heureuse

Le soleil reviendra pour m'apporter une chaleur
De ses rayons il saura estomper mes cicatrices
Des envois radieux j'en garderai toute l'ardeur
Qu'ils m'ont procuré pour ébaucher mon édifice

Je retrouverai ma terre natale si nécessaire
Pour respirer cet air iodé qui me manque tant
Je bâtirai un château de cartes face à la mer
Pour apposer une à une les cartes du temps

~ Véro ~