Souffrance exténuée à l'heure magistrale
Où le vol des oiseaux désassemble le ciel
Es-tu mon pur produit, ma galère amirale,
Mon non-secret gardé, mon seul cri démentiel ?
Pleurer la nuit ? Souvent ! Ça me vient... Comme en crue
Mon regard d'enfant nu s'épanche et veut noyer
Celle qui murmurait mais oncques ne fut crue :
« Je t'aime, même morte, et c'est mon plaidoyer. »
J'ai vu l'image au loin d'un grand soleil noirâtre
Lorsque je reposais mes mains, lasses d'errer
Sur le clavier, copain comme le feu dans l'âtre
Au fin fond de l'hiver, désolé d'éclairer.
Je sais faire des vers, chérie aux deux épaules
Détruites par ma voix qui baigne l'univers,
Bien plus iridescents que les neiges aux pôles,
Qui ne pardonnent pas... Je sais faire des vers
Qui ne pardonnent pas, qui poignardent la vie
Comme elle se présente : avide et triste. Ainsi
Je recommence un peu mes ratés. Sois ravie !
Je n'assassine qu'elle en te disant merci.
Il ne comprennent pas -c'est tant mieux- que je cueille
La rose sans la fleur ni les feuilles autour
A minuit pile, ils ne voient pas que je t'accueille,
Mon amour, pour ne pas, jamais ! Parler d'amour.
Écrit par TonLeoDamourLol
Blast
Catégorie : Triste
Publié le 06/07/2017
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de TonLeoDamourLol au hasard |
Annonces Google |
Ce "grand soleil noirâtre" de la mélancolie, je le reconnais bien là, dans ces beaux vers inspirés, baudelairiens. | |
jacou |
Beau poème, j'aime beaucoup ce dernier coup de minuit un peu comme Cendrillon qui perd sa pantoufle de verre... | |
suane |