Je crois m'être perdue dans la froide évidence,
Dans les eaux dormantes de ses yeux atrophiés.
Au milieu de ce lac, seule, elle m'a laissée,
Et ma barque se moue dans sa triste partance.
Le bois semble jouer à des torsions plus belles,
Et même ses clous noirs fredonnent un lent tempo,
Un requiem d'horreur résonnant sur les flots.
Pour monter aux abysses, mes rames sont des ailes.
Et que pourrais-je attendre du bleu de son sang ?
Que me restera-t-il de ses yeux dans longtemps ?
Sans réponse je m'adonne aux vagues transies.
Étendue dans ma barque, je vois d'ici le ciel,
Et tous les faux semblants au cœur de ses prunelles.
Je ne sens plus la terre, et c'en est bien ainsi.
Écrit par TheSnake73
« Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes. » Pierre Reverdy.
Catégorie : Triste
Publié le 16/12/2013
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Commentaires
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Posté le 16/12/2013 à 17:52:42
La tristesse du texte n'en altère pas la beauté ! Toujours ce talent que j'admire. | |
thimothee |