Nous sommes deux perdus quelque part
À l'orée du C'est ici ou un lieu sans nom
La lisière d'un bois vernis de Bellérophon
Nous présente sa marjolaine illusoire
Nous sommes deux L'un crie Ne cours pas
Au cœur de cette allée de jeunes aubépines
Dérobée des rêves ou trésor de notre rapine
À l'égard de cette forêt L'un crie Attends-moi
Nous sommes deux entre lilas et garance
Sous les sarcasmes de la faune et la flore
Les mains liées telles racines de passiflore
Perdus quelque part entre rêve et plaisance
Nous sommes deux allégories de l'inconnu
Tout près chemine une femme au bréviaire
Vieille comme son bouquet pour le rosaire
Sans un regard vers nous pauvres perdus
Nous sommes deux en ce labyrinthe clos
Cerclés des lémures qui hantent ce bois
Les âmes du temps et esprits des émois
Traversent nos corps durs tels des métaux
Nous sommes deux perdus quelque part
En amont de cette forêt étrange et zélée
Les doigts unis dans la vie et entrelacés
Nous sommes deux Perdus dans le noir
Écrit par TheSnake73
« Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes. » Pierre Reverdy.
Catégorie : Triste
Publié le 16/02/2013
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C'est très joliment écrit. | |
Diantre |
C'est magnifique, plutôt :). Bravo, Cousine. Je l'ai particulièrement aimé, celui-ci. | |
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