Ils ont des yeux de verre, pour percevoir le monde,
Aux couleurs dissociées de leur chape charnelle,
Et s'apprivoise ainsi la sentence éternelle
De ces Hommes qui passent, abrutis de faconde.

Moi je les peints encore, sur le dos des décharges,
Pour offrir à ce peuple la dernière des couleurs.
Sans comprendre jamais les tons de leur malheur,
J'esquisse ce rejet, le rouge de ma marge.

Et sur les teintes vives, qui parent mes dessins,
J'appose mes yeux humains qui n'ont rien à envier
À ceux des Hommes-copies aux rêves inanimés.

Moi je les peints encore ces mondes malsains,
Accompagnés des courbes de mes propres mots,
Et respirent mes songes ; que le monde me croit sot.