Oubliez les anges ce soir,
Laissez couler ces larmes.
On ne parle plus d'espoir,
Il faut prendre les armes ;

Et tout un bataillon,
D'âmes sombres et de charognes,
Danse dans ces haillons,
Sans honte et sans vergogne ;

Macabre nuit qui nous enivre,
On regarde la mort dans les yeux,
Triste destin d'un peuple ivre,
On n'est pourtant pas si vieux.

Oubliez les anges ce soir,
Laissez les mourir,
On ne parle plus d'espoir,
Commencez à courir.

Et tout le monde a peur,
Dans ce monde en danger,
On cherche encore cette lueur,
Espérant que tout ça va changer.

Troublante envie qui nous délivre,
On se voit enfin couler.
Désir ardant de ne plus vivre,
On se plait à tout voir brûler.

Oubliez les anges ce soir,
Rejoignez les forces de l'ombre,
On ne parle plus d'espoir,
Il faut que ce monde sombre.

Le pouvoir de faire changer les choses,
Et le garder entre ses mains,
Simplement parce qu'on n'ose,
S'opposer au destin.

Une guerre qui commence,
Et une armée qui monte,
Parce que depuis l'enfance,
On nous tue et sans honte.

Jouons avec les ombres ce soir,
Pendant que les autres broient du noir,
Et pensent retrouver cette lueur illusoire,
Que l'on appelait l'espoir.

Tout doit finir cette nuit,
Les anges pleurent sous la pluie,
En voyant que tout le monde a fui,
Le monde qu'ils avaient construit,

Les ailes brisées,
D'un peuple aliéné,
Qui vous faisait rêver,
De cette liberté qu'ils ont volé.

Majestueux,
Se fier aux apparences ?
Monstrueux,
Et cette danse ?

Il faut que les gens voient,
Ce qu'est vraiment ce monde,
Il n'y a que comme ça,
Qu'on comprend qu'ils sont immondes.

Oubliez les anges ce soir,
Il vous ont trahi,
C'est eux qui vous volent l'espoir,
Mais maintenant c'est fini.

De l'autre côté du miroir,
Ils dansent et ils rient,
Je les rejoindrai ce soir,
Pour que commence cette nouvelle vie,
Mais pas sans savoir,
Ce que les gens vivent ici.