Petite fleur à la lueur des étoiles
Doucement découverte par le froid glacial
De ces mains expertes d'un art ancestral
Frissonnant de peur pour cette nuit cruciale

Contemplant la beauté d'une femme épanouie
Douce sensation d'un esprit qui fuit
Caressant du bout des doigts ce qui fait envie
Le début d'une histoire, la fin d'une vie

Plaisir fusionnel d'un désir perdu
Envie irréelle de cet inconnu
Amour passionnel du fruit défendu
Illusion charnelle d'un corps étendu

Les mains qui tremblent, le cœur qui bat
Et tout s'accélère, il ne fait plus froid
Plus rien ne compte, tant que nous sommes là
Je ne suis plus moi et tu n'es plus toi

Ca n'a rien d'exceptionnel
Que deux âmes se mêlent
Se faire plaisir sous le ciel
Dans un spectacle eternel

Pourtant on se cache, et on nie
Pourtant on dérape et on fuit
Pourtant on est lâche et on cri
Pourtant on voudrait que tout le monde oublie

Renier le plaisir qui fait peur
Le fuir comme la peste par pudeur
Le regarder au loin d'un sourire moqueur
Et toujours penser que c'est une erreur

Mais où est donc l'erreur ?
Qu'est-ce qui dans le plaisir fait peur ?
Pourquoi se priver avant l'heure ?
Qu'en penses-tu, petite fleur ?