Tu livrais ton corps à des débauches sans âme.
Étais-tu donc prête à faire front de toutes flammes
En ce jour déifié par les aurores astrales
Où tu purgeais des passions bientôt abyssales ?
Car il n'est pas dans la démesure de faire fi
Des fausses pudeurs apprêtées d'ignominie !
Tu devais donc savoir que ses soirs sibyllins
Étaient joués d'avance pour ton mariage philistin.
Et ce n'est pas pour ternir ton image fugace
Face à la mondanité des préceptes, rapaces !
Que tu t'assieds sur le côté gauche de la croix
Comme une sainte d'esprit troublée par ses choix.
Car il est bien dans la luxure et dans l'adultère
De prendre des formes profondes, stigmates de la chair !
Tu devais donc apprendre que le calme Baudelairien
N'était que la contrepartie d'un mariage philistin.
Et puis, après tout, il est trop tard pour plaindre
Les malaises des civilités bourgeoises, sans craindre
Que les élites préfèrent les charmes de l'oisiveté
Aux vertus aristocrates dans la volupté.
Écrit par Suomidal
Si une tentation t'appelle hors de ta route, écarte-la; si un obstacle se dresse devant toi, brise-le;
Alexandre Dumas fils. Catégorie : Divers
Publié le 01/06/2011
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Baudelaire était un homme trés aigri par rapport à sa jeunesse. | |
eric |
Un poème au top ! Beau travail. Merci |
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Iloa |
Beaucoup de plaisir à vous lire et à vous relire! | |
Marie-France |
j'aimerais identifier cette femme ,,, serais ce Marie de Magdala ? mmais j'en doute un peu votre écriture est élégante et personnelle | |
flipote |
Non, cette femme était une métisse embourgeoisée qui croyait en une expansion du romantisme au libertinage. Elle n'était rien d'autre qu'une adultérine insatiablement vouée au vertige poétique, et rien de plus... | |
Suomidal |