Les souvenirs d'un rêve marquent de leur sceau l'amour
Que prêche l'artiste épris par son sain recours
Autrement il le jette tel des brindilles au feu
Destitué des joies qui le rendaient heureux.
La latence du rêve polymorphe destine
A acquérir la force d'attraction que dessinent
D'un seul trait les combines patentes de la psyché
Sous le voile apparent d'une réalité.
Cette réalité épanouie dans la grâce
Dès que la clarté du rêve prend ainsi place
Dans les vierges profondeurs des rivages de l'amour
Il n'y a plus de place pour qui lui fait la cour.
Les souvenirs d'un rêve empruntent à l'amertume
Les splendeurs maladives d'un feu qui se consume
Dont l'éclat sardonique défie de son orgueil
Tout ce qui dans son cœur le fait vivre d'écueils.
Si un démon venait te souffler à l'oreille
Que souffrance n'élude jamais à son pareil
Ce qu'on lui ôte de souffrance en plus encore,
Ne t'écrierais-tu pas que tu refuses la mort !
Et alors tu iras où l'âme choisira,
Sacrifiant ta vie par le mépris de la croix,
Tel l'antéchrist, abscons par autant de mystères
Que ne peuvent révéler les entrailles de l'enfer.
Comme un cauchemar naîtrait de langueurs iniques
Ton mythe éloquent te serait initiatique
Et ne révélerait que l'incidence en art
Que revêt tant de formes la soif d'une vie si rare.
Si en quête d'amour tu parles en érudit,
Tu ne cesses donc pas d'être la vraie philosophie,
Celle dont l'amour tient au fruit de la cécité,
Aveugle ! Clames-tu avec ton regard exalté.
Puis l'ivresse te prend aux aguets de la richesse
D'un silence sacrificiel qui ne t'intéresse
Que quand combien l'affect est lourd de la tendresse
Qui vaque à l'orée de l'être où tu puises la liesse.
Mais chemin faisant tu anticipes sur le jour
Qui décline aussitôt que tu perds cet amour
Du sacré et dans la nuit, ces ténèbres, tu livres
Ton corps à la mélodie du cœur qui enivre.
Dans un cercle vicieux les souvenirs reviennent
Du rêve : une nébuleuse formant une hyène
Dont l'appétit charnel n'as pas d'équivalence
Que celle immodérée de la petite enfance.
Écrit par Suomidal
Si une tentation t'appelle hors de ta route, écarte-la; si un obstacle se dresse devant toi, brise-le;
Alexandre Dumas fils. Catégorie : Divers
Publié le 30/05/2011
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ça, c'est de la poésie!!! je l'ai lu 2 fois et j'aime vraiment beaucoup! | |
Marie-France |