Je me retrouve souvent sur la plage
Au dessus de moi: un ciel étoilé
Et dans ce lieu elle apparaît tel le mirage
La femme vers qui se tournent mes pensées.

Beaucoup penseraient qu'elle est petite pour
Son âge. Moi, cela me donne envie de la protéger.
Ses cheveux sont noires et très courts,
Le plus souvent en "homme" elle est habillée.

J'aimerais lui clamer ma poésie
Mais, toujours, face à elle, je reste sans voix.
Je ne sais plus si elle aime ces fantaisies,
Donc, par prudence, je garde mes poèmes pour moi.

Nous restons tous deux silencieux.
Elle, pour je ne sais quelle raison.
Moi, pour profiter de cette instant offert par les cieux,
Souhaitant que s'écoulent ainsi les saisons.

Elle s'avance, lentement, en chantant.
Moi, je l'admire, paralysé.
Ses yeux brillent autant que les étoiles du firmament.
Comment ne pas succomber à sa beauté ?

Sans dire un mot elle m'enlace.
Sur le moment, je prends un coup au cœur.
Je sais pourtant qu'elle a une âme peinée
Mais je ne peux briser cet instant de bonheur.

Soudain, elle s'empare de mes lèvres,
M'emprisonnant dans un doux baiser.
Je sens monter une étrange fièvre,
Celle qui apporte joie et félicité.

Le cruel soleil apparaît alors,
Chassant mes rêves et la nuit étoilée.
Et malgré ce ciel remplit d'or,
Je ressens une tristesse déraisonnée.

Je me suis induit en erreur...
Ce rêve était pourtant criant de vérité.
Alors, sans honte ni pudeur,
De mes yeux les larmes se mettent à couler.