Un barde chante ses fables
Il arpente la salle, muni de sa harpe
Il était une fois au pays de Galles
Un château exceptionnel
Affublé de marbre et de pierre sans pareil
Un jour le monarque organisa une fête mirifique
Il invita de gentilhomme et de belle dame
La musique chatouilla les oreilles et les fleurs enivrèrent chaque parcelle
Sous la lumière des lustres le satin scintillait irréprochable
Le froufrou ondulait, tel une vague
Courtisan et courtisane s’adonnaient au jeu
Excepté notre ingénu César
Il n’avait d’yeux que pour sa belle inconnue
Des yeux smaragdins et des cheveux châtain
Une cascade de fils d’or qui ondoient au gré de sa voix
Elle n’était ni Vénus ni Aphrodite, son prénom était Marguerite
Une belle jouvencelle au regard espiègle
Sa beauté était son atout et elle en usait sans retenue
« Madame, m’accordez-vous cette danse ? » hasarda notre éphèbe avec réticence
Elle accepta son rapprochement non sans un ricanement
Heureux d’avoir l’heur de plaire à cette belle demoiselle qu’il oublia les bonnes manières
Le cœur aux émois et l’esprit aux abois, il ne sut que faire de son désarroi
« Messire, je crains que votre visage ne soit ravagé par un mal insoupçonné » dit-elle, amusée
« Mon auguste dame, pardonnez mon impolitesse. Mon nom est César André du Val, et je jure que je n’ai jamais vu une dame aussi belle que vous.
Ma fortune n’égale point votre honneur, mais si vous acceptez de me prendre pour époux, mon âme et mon cœur seront à vos genoux. »
« Ainsi donc, c’est ce qui vous tourmente. Si vous m’apportez la pomme d’or ou un trésor avec tout le confort, je serai votre fiancée et bien-aimée. »
« Peu me chaut les sacrifices quand vous serez ma promise ! »
Il enfourcha son cheval, déterminé comme jamais
Son périple n’était pas sans péril
Tous les ennemis furent terrassés et les amis de fortune devinrent ses alliés
Tout cela pour les beaux yeux de sa dulcinée
Hélas, fureur et malheur l’attendaient à son retour
Son rival et ennemi de toujours, a profité de son aventure pour ravir le cœur de son amour
Sa muse le quitta sans un adieu, brisant sa promesse pour des bijoux et des cadeaux
Ne dit-on pas que l’occasion fait le larron ?
Il perdit son cœur, mais il gagna un titre et un rang
Les années passèrent et sa fortune prospère
Il devint un comte et le roi le mit à son compte
La fille du roi succomba à son charme et à sa droiture
« Mon cher père, je ne désire que César », proclama-t-elle
Quelle chance d’avoir Constance pour épouse
Beauté et vertu, douceur et ferveur l’incarnèrent
Il fut le plus heureux des hommes
Quant à notre Marguerite, ruine et infortune, et tous les malheurs la désignèrent
La vie tourne, tantôt injuste et tantôt juste. Silencieuse, mais consciente
Qui a dit qu'un larron reste à jamais un Baron ?
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Écrit par Riverie
Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés.
Catégorie : Divers
Publié le 03/12/2018
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fabuleux et historique restitué avec minutie j'ai aimé parcourir votre écrit fascinant :) |
romantique ![]() |
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Merci mon cher monsieur :) |
Riverie ![]() |
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Noble histoire, à tous les sens du terme. Marguerite fut effeuillée, quand Constance est constante. J'aime ! |
jacou ![]() |
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Merci Jacou ! |
Riverie ![]() |
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J'adore votre conte, même si je n'aime pas les punitions même pour les bêcheuses, je dois dire que la votre conduite avec dexterité fait de la lecture un régal. Un grand merci ! |
Hypothese ![]() |
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C'est moi qui vous remercie, Hypothese :) |
Riverie ![]() |
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La langue utilisée est belle, bien tournée, j'aime cette histoire courtoise... Les ménestrels ne sont plus malheureusement, c'est un peu de leur poésie et de leur chant que vous célébrez ici, faites revivre comme une magicienne. Grand merci Riverie ! |
grêle ![]() |
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Merci Grêle :) |
Riverie ![]() |
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