Sur la pierre gisante en ton nom on peut lire aussi le vent qui se fracasse. Les débris du ciel reposent morts sur le jardin des morts et leurs tombes sont chacune des morceaux de ton visage.
Il n'y a ici de parole
que celle qui fut
et qui pèse l'air de son absence.
Ainsi apparais-tu, inconnue que ma langue ne peut faire exister, figée dans une ombre d'écorce. Ton absence se dédouble infiniment de la terre morte aux vents vivants, et se reconnaît absence lorsque le vent, encore chargé de toi, s'écrase aussitôt sur la terre, sans mots, et s'imprègne de souvenirs.
Ce double manque qui déchire le coeur déconstruit le manque et l'élimine peu à peu, à mesure que la terre perd tous ses souvenirs. Et lorsque ne reste que l'absence portée par le vent qui s'écrase et que la terre déjà morte reste noire, il semble que le vent vienne s'écraser ailleurs, sur les arbres et les pierres, sur le ciel et les hommes,
sur le vent lui-même.
De cette chute, de ce fracas continu,
surgit l'absence sans manque
car la chute
n'offre plus de mots,
plus de souvenirs,
la chute
ne s'arrête pas.
C'est alors que pour le vivant tout semble mourir.
Écrit par Poesie nocturne
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Catégorie : Triste
Publié le 02/09/2016
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Très réussi ton poème on a l'impression de se retrouver dans un cimetière et de se recueillir sur une tombe. | |
eric |
Merci eric J'ai modifié la forme et changé quelques passages, je trouve que la lecture est plus facile ainsi. |
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Poesie nocturne |
Superbe ! Me fait un peu penser au texte des "Tombales" de ce cher Maupassant. Un plaisir de vous lire le vendredi soir, le week-end commence bien. Galerion |
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Galerion |
C'est un très beau texte, qui se lit dans le recueillement. | |
jacou |
..."on peut lire aussi le vent qui se fracasse" conquise des les premiers mots ...ce vent là traîne tant de chose Magnifique poème |
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MARIE L. |