Le fou du roi
Les mots s'effritent avec le temps comme la craie avec laquelle je les écris
Ces maux s'enchainent sans suite sur alors pour compenser parfois je les crie
Comme à cet instant encore mur, je fais donc vite avant que ne passe la pluie
On tente toujours de savoir le comment, le où et le pourquoi
Ça devient trop lourd, j'enfile mon déguisement, celui du fou du roi
Mélissa 16 ans fille de riches, du genre éhontée qui s'exhibe en public
Celle qui se balade dans toutes les niches, qui tient un carnet de prétendants
Amanda 15 ans fille de boniche, élevée de pauvreté mais dans le pudique
Celle qui ne rêvait que d'un toit et d'une miche, et non pas de devenir maman
Ces gens au théâtre du rideau noir, c'est dans la peur qu'ils vivent
D'oublier leurs textes, de ne plus savoir, d'être jusqu'à la fin sur le qui-vive
On tente toujours de savoir le comment, le où et le pourquoi
Ça devient trop lourd, j'enfile mon déguisement, celui du fou du roi
On parle de fortune, et tu me montres ton château et tes bijoux sans hésiter
Mais le souffle te coupe, voyant que d'ardeur et rigueur leurs âmes sont ornées,
Certains sont nés, choyés et élus et comme les anges savaient déjà planer
D'autres sons morts, ailés mais déchus, sans jamais s'être envolé
Quelques braves veulent les sauver, prisonnier de cette prétention
Sont aveuglés par le Karma alors balayez tous vos illusions
On tente toujours de savoir le comment, le où et le pourquoi
Ça devient trop lourd, j'enfile mon déguisement, celui du fou du roi
Si pour toi tout est facile, que la vie est un jeu, que c'est plaisant
Par contre plein de spectateurs n'attendent eux, que la mi-temps
Naviguant sur les eaux de nos vies on se crée des personnages
Pendant ce temps eux dérivent dans une mer ou personne ne nage
Un vieil homme au passé ridé, par écrit il souhaitait nous le raconter
Mais ces jeunes l'on bridé, simplement car il ignorait son ABC
Maintenant il préfère éviter le regard des gens il se sent rabaissé
C'est en vain qu'ils soutiennent, le poids en trop de quelques fantaisies
C'est enfin qu'ils comprennent que leurs rêves subiront bientôt l'anesthésie
On tente toujours de savoir le comment, le où et le pourquoi
Ça devient trop lourd, j'enfile mon déguisement, celui du fou du roi
Les mots s'effritent avec le temps comme la craie avec laquelle je les écris
Ces maux s'enchainent sans suite sur alors pour compenser parfois je les crie
Comme dans ces instants trop durs, où on arrive parfois trop tard pour éviter la pluie
Écrit par PlumeSèche
Un poème peut être interprété de multiples façons...
Catégorie : Amitié
Publié le 08/07/2009
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bonsoir PlumeSèche, c'est à lire et à relire, écrit très dense, qui demande beaucoup d'attention ... s'il n'y avait pas toujours ce questionnement sur le comment, le où, le pourquoi, l'existence serait peut-être plus morose et puis ce pouvoir de questionnement fait de nous des êtres humains ... juste un petit aperçu de ma première lecture ... mais peut-être suis je à côté de ce superbe écrit ... |
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marie-ange-old |
Non non pas d'effritement et un si beau déguisement. Sans questionnement : bravo ! | |
zenobie |
Merci beaucoup :) | |
PlumeSèche |