Ennuyé par la vie et jaloux de ton cœur,
Vautré dans son fauteuil, il te malmène encore ;
Il te crache ses mots, des dards de manticore,
Le venin d'un serpent, sa bile et sa rancœur.
Tu l'entends sans sentir, sans déverser un pleur ;
Punaise d'eau croupie, une vile naucore,
Avec méchanceté, ton esprit il picore
Pour annuler ton âme et te faner, ma fleur.
Je voudrais que mes vers deviennent ta défense,
L'écu du troubadour pour parer son offense,
Pour conjurer le mal, protéger ta pudeur.
Qu'ils soient pour toi le baume, antidote et remède
Contre son amertume et son humeur si raide
Et te fassent briller dans toute ta splendeur.
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Écrit par Pierre de Coeur
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Pierre de Cœur Catégorie : Amour
Publié le 15/10/2014
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Commentaires
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Posté le 15/10/2014 à 11:49:18
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Ouf! Un beau sonnet! Il était, depuis quelque temps, devenu rare le plaisir de lire un poème de forme classique parfaite; un superbe écrin pour un fond appréciable. Merci, Pierre de Cœur! |
Mokolo  |
Posté le 15/10/2014 à 12:44:17
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Merci à vous, mais c'est ma muse la responsable. Quant à la forme, j'essaye mais j'apprends toujours mais, après avoir délaissé le français durant plus de 40 ans, ce n'est pas toujours facile. J’avais d'ailleurs oublié la plupart des règles, inclu l'alternance de rimes, et, comme mon sonnet préféré, El desdichado, es irrégulier, j'ai commis sans savoir les erreurs que Nerval avait fait sciemment. :-) -- Pierre de Cœur |
| Pierre de Coeur |
Posté le 21/11/2014 à 17:05:04
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Ah ben voilà, plein d'images telles que j'aurais aimé en voir dans ton autre texte que je viens de commenter :) ! J'aime beaucoup ce poème... |
| sebastienpoeme |