Vous mâles sans cervelles, qui maintes et maintes fois,
Vous êtes servis d'elle pour prouver Dieu sait quoi,
Vous qui vous moquez d'elle, la nommez fille de joie,
Levez vos yeux vers elle, enfin, regardez-la.
Plongez dans ce regard, que vous dites joyeux,
Allez le soutenir, si vous n'êtes honteux.
Celle qui, aujourd'hui, dine ici avec moi,
A des yeux de velours, dans lesquels on se noie.
Moi je n'y lis pourtant qu'une tristesse infinie,
La froideur des trottoirs qu'elle arpente la nuit,
Son dégout pour les hommes, qui l'ont souillée, salie,
Celui pour ceux et celles qui l'ont menée ici.
N'allez pas vous méprendre, ce qui nous réunit,
Ce sont nos deux tristesses, venues du fond des nuits.
Je donnerais pour elle ce qui me reste à vivre,
Pour qu'elle trouve une compagne, et pour qu'enfin elle vive,
Pour que sa bouche esquisse un merveilleux sourire,
Pour que ses yeux, surtout, affichent le plaisir.
Que je puisse effacer, là, tout au fond de moi,
Ce qui me fait dire d'elle qu'elle est fille sans joie...
Philippe
Écrit par Phil
"Dieu Fasse que si mon âme n'ait pas su la séduire,Mon coeur pour sa part, se prépare à mourir..."
Catégorie : Triste
Publié le 06/12/2006
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magnifique ,elles sont comme les clowns elles ont toujours de la tritesse dans le regard. | |
plustout |
très bel écrit Phil, très vrai, et plein de sensibilité... | |
MAZBRI |
très bien écrit!!!! | |
Embryon |