Ô combien sont ils fous, tous ces Fous de Bassan,
Qui viennent se mélanger aux noirs Cormorans,
Composer sur la grève un étrange damier,
Que les vagues parfois s'en viennent perturber.
Il m'arrive par instant d'y voir une dame blanche,
Faire sa cour aux pions noirs en balançant des hanches,
S'en désintéresser, couvrir sa nudité,
En cachant sous ses ailes l'objet tant convoité.
Qu'un promeneur impudent vienne à s'en approcher,
Et s'élève du sol une étrange nuée.
Voici le blanc, le noir, un moment mélangés,
Qui vont se séparer et nuages former.
Les Sternes bien installées, aux saillies des rochers,
Contemplent ce spectacle, n'osant point s'y mêler.
Sans doute préfèrent-elles veiller leur œuf unique,
Redoutant quelque attaque d'un membre de ces cliques.
Les Guillemots quant à eux, l'air lourds et empruntés,
Volettent quelques mètres de leurs ailes tronquées.
Mais la horde est trop loin, le vol trop élevé,
Alors, tous dépités, ils retournent nager.
Le calme revenu, chacun reprend sa place,
Sur le banc sablonneux, visible à marée basse.
Le soleil s'endort, il me faut vous quitter,
Doux oiseaux de Bretagne, que j'aime à contempler...
Phil
Écrit par Phil
"Dieu Fasse que si mon âme n'ait pas su la séduire,Mon coeur pour sa part, se prépare à mourir..."
Catégorie : Divers
Publié le 31/10/2006
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belle leçon de sciences..... magnifique ce poème. ah! la Bretagne...... | |
plustout |
( j'ai eu 2 minutes de réflexion pour savoir ce que je pourrais bien mettre en commentaire...et n'en est resorti que une seule chose le définisant) Bel écrit ! Mude girl |
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MudeGirl |
Très beau poème, j'aime...:) | |
MAZBRI |