A quelques lieues de là, l'horreur a fait son trou. La ruine et la poussière font du monde un désert. Pas d'odeur, pas de bruit : il fait lourd, il fait mort.
Dans ce trop de silence, on croit percevoir les cris d'effrois des ombres. Les hurlements de douleur des martyrs nous transpercent la peau. Dans la brume et la cendre, les âmes s'élèvent et s'affolent dans un ballet macabre à donner des nausées.
La lumière s'est enfuie mais il ne fait pas sombre. La nuit, le jour, le temps ont été engloutis à larmes nucléaires, de sanglots chaotiques. Tout est d'un gris sordide, d'un gris crasseux. Le monde est ulcéré mais l'univers s'en fout. Oui car le monde est vide. Le monde pour le monde est une absurdité.
Écrit par Paul Egreffoy
"La littérature, c'est une affaire entendue, est du chagrin dominé par la grammaire." J. d'Ormesson
Catégorie : Divers
Publié le 21/03/2010
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Commentaires
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Posté le 21/03/2010 à 10:23:24
Posté le 21/03/2010 à 10:32:01
Sombre écrit, mais dont la lecture ne nous laisse pas indifférent ! amitiés Louann |
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louann |