Que peut – il donc faire le poète,
Quand il n'entend plus l'oisillon.
Quand au marché la mort le guète
Tous ces passants, chairs à canon ?
Il n'a comme armes que ses seuls vers,
Quelques quatrains, alexandrins,
Que ne lisent pas les militaires,
Les tyrans et les gredins.
Que peut – il faire sinon écrire,
Ironiser, pour faire mouche
Sur tous ces diables, capable du pire,
Ces bâtisseurs de guerres trop louches ?
Ironiser sur les soldats,
Qui n'ont de cesse d'y aller,
Toucher leurs primes de combat
Et qui prennent peur au premier tué.
Des petites têtes, des abrutis,
Tellement pressés d'atteindre une cible
Qu'ils ne comptent plus les tirs amis,
Ils sont tous fêlés du calibre.
Que restera – t – il du poète,
Après la guerre, après les bombes,
Des cris de joie, de belles fêtes,
A quelques mètres de sa tombe ?
Seul l'oisillon, lui chantera,
Cette chanson qu'il aimait tant
Pas comme celles des soldats
Qui n'évoquent jamais le printemps.
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On croirait un hymne...ou une complainte. Très bien écrit, je m'incline face à ta plume. | |
Orpheus |
Merci beaucoup | |
PATGUI |
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Les seuls à fustiger sont les tyrans. Les militaires ne peuvent pas supporter le poids de notre mépris alors qu'ils doivent aller crever et en faire crever d'autres pour défendre les valeurs de leur nation (même si ce n'est pas toujours justifié) La guerre est la pire débilité humaine, mais c'est souvent plus compliqué que blanc et noir ! Les seuls qui doivent souffrir de notre mépris sont les fauteurs guerre ! |
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Bragi |
Ce poème est superbe, Bragi on peut toujours être objecteur, j'en ai dans ma famille, la guerre défensive est juste et indispensable d'ailleurs, en quarante nous n'avions pas d'autre choix que de suivre De Gaulle. | |
flipote |
C'est un peu vrai Bragi que les militaires ne sont pas à la base coupables et font leur métier MAais malheureusement certains se conduisent mal et enrainent un mauvais jugement général Tous les chefs d'état qui entretiennent des guerres ne sont pas tous des tyrans ( Chirac a refusé l'Irak alors que Miterrand l'avait accepté ) L'objection bien qu'utopique est la seule solution ( pas de guerrier pas de guerres ) la poésie peut se permettre l'utopie dans ce cas merci pour vos commentaires |
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PATGUI |