Avions- nous retenu la leçon des virus,
Concernant les élevages de nos gallinacés,
A vouloir les grouper et toujours un peu plus
Ils crevaient en même temps, et finissaient brûlés.

On a planqué nos vieux devenus des légumes,
Dans des mouroirs de luxe, pour les priver de mort,
Trois mille euros par mois, c'est bouffer toutes leurs tunes,
Une vie d'économie, dépensée sans effort.

Est-ce le Dieu ou le Diable de nos caisses de retraites
Qui enfin a voulu, renflouer ses bilans,
Avec CORVID 19
il nous a pris en traite,
A vidé les EPAHD de tous leurs résidents.

Tant de trous financiers, mais trop peu pour les tombe,
On a flambé nos vieux, pas de quoi se marrer
Ce ne fut pas Verdun et ses jeunes sous les bombes,
En tout cas, le virus fut le seul à fêter.

Notre peur de mourir nous pousse à décider
Que tous les vieillards doivent être en vie mainte'nus,
Morts vivants, nourris, lavés, torchés et branchés,
Malgré la bonne conscience, n'est-ce pas là de l'abus ?

Tant qu'on a tou'te sa tête, la Loi devrait permettre
D'en finir en beauté, au jour à l'heure voulue,
Avec famille, amis, s'offrir une dernière fête,
Pouvoir dire : « encore un que l'coro n'a pas eu.