La Caf'tière qui s'allume, la télé qui attend,
Le tabac qui consume, et le pas qu'est pesant,
C'est huit heures moins le quart, quinze minutes à attendre,
L'ouverture de ce bar, et des rêves et du blanc.
On regarde Télé-foot, et on fume le cigare,
Et on gratte l'espoir, avec la pièce gagnante,
On se rêve le milliard, on mont'ra sur les planches,
Ou comment, plein d'espoirs, on s'fabrique sa chance.
C'est cette main qui nous tremble, à mesure qu'indécis,
On se frèle, et on tremble, car on joue notre Smic,
Et la pièce qui gratte, le cerveau qui attend,
Que ce rêve soit histoire, que l'on vive autrement,
Je raconte la vie, du bonheur en bouteille,
Ou encore ceux et celles, qui du doigt, cherchent l'argent,
Qui d'leur rêve, se repentent,car ils savent, se souviennent,
Que leur masque est cruel, Le million comme seule chance,
Le tabac se consume, le Keno qui se joue,
On parie l'PMU, le Loto, pour qu'un jour,
Pour qu'enfin on existe, on s'oblige pour le croire,
Avec un verre ou deux, tout est moins illusoire,
Et on gratte cette rengaine, avec la pièce gagnante,
Je parie au fond, que, rien ne sert le dimanche,
A vouloir croire au rêve, on s'applique à s'détruire,
Pas pour rien qu'au fond, certes, on s'fabrique sa tir'lire
Le bonhomme ressort, et comme d'hab, l'est bourré,
Il oublie et se moque, de ce que l'monde va penser,
C'est l'histoire de ce monde, être riche ou crever,
Pour un SMIC, on s'mensonge, p'têtre qu'un jour, j'vais gagner.
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