Tout un Monde, A moindre allure.
Première Partie
Pauvre nature, nous revoilà à moindre allure
Le temps t'est désormais rendu, pauvre future
En espérant que tu te remettes de cette fracture
Que bientôt disparaissent tous tes points de suture
Nature, cette fois nous irons par delà la mesure
J'en suis sûr, comme ces frontières en clôtures
Il est nécessaire d'aller vers un monde pur
Sans misère, ni armures ou rivières de voitures
Un monde vide de candidatures à l'allégresse
Car à la conjoncture du bonheur et de la sagesse
Il annule le stress, stop la vitesse et tue la tristesse
Et nul n'y oppresse ou agresse, car rien ne presse
Un monde où on est soigné dès que l'on se blesse
Où l'égale répartition des richesses assure avec liesse
D'épaisses couvertures sous d'imperméables toitures
Piqûres et nourriture à tous les riches en promesses
Un monde sans altesses, ni astuces ou armatures
Un monde sans captures, ni tortures ou dictatures
Un monde mature, moins dur, sans ratures ni bavures
Où le vétuste est apprécié, et le neuf dans la censure
Où seules les causes justes et légitimes, tributaires
De valeurs égalitaires et d'idéaux exemplaires
Trouveront au coeur de la Terre, les âmes fières
Et téméraires, ravis de porter haut leurs bannières
Un monde sans barrières, ni galères ou chimères
Un monde sans certitudes, empreint de mystères
Un monde salutaire, sans propriétaires ou militaires
Et similaire au paradis, une contrée loin de l'enfer
Destin, nous revoilà sur ton si bon chemin
Nous revoilà d'appoint, et cette fois pas en vain
Le temps pour nous de fuir le sentier voisin
Où l'appât du gain nous liait au déclin
Destin, cette fois nous irons bel et bien plus loin
J'en suis certain, comme une perle dans un écrin
Il est l'heure d'aller vers un monde plus serein
Sans pleurs, ni faim ou peur du lendemain
Un monde sans baisemain, ni chapelains ou souverains
Un monde sans assassins, où tous les petits humains
Cessent d'être hautains et de rester dans leurs coins
Pour devenir copains, tout en prenant grand soin
De rester le plus souvent témoin de l'étonnante opacité
Entre ce qui se passe sur le terrain, et ce plat ressuscité
Réchauffé à la publicité, qu'ils aiment nous servir à la télé
Puant de toxicité et pourtant certifiant d'une authenticité
Il est temps que l'on quitte ce paysage urbain, si vilain
Il nous faut vite tourner la page du train-train quotidien
Il est temps que l'on s'excite, se libère de cette cécité
Que l'on cesse d'assister, de participer à ces atrocités
Il est temps de réagir face à la pugnacité et la voracité
De ces politiciens véreux osant susciter avec ténacité
Notre attention, et ils jouent sur nos émotions, sans limites
Ces hypocrites diront un jour des frittes qu'elles sont illicites
Grande ville, nous repartons tous dans l'exil
Le temps file trop pour que nous restions immobiles
Sans difficultés et vilement fixés sur nos nombrils
Non, le temps est trop fragile pour que nous restions dociles
Grande ville, cette fois nous reculerons jusqu'à l'argile
Pile et face, comme une grimace dans un asile
Il est crucial de suivre les traces d'un monde facile
Sans aucunes races ou menaces de missiles
Un monde sans fugacité ou défilés d'hommes virils
Un monde où la populace ne pique pas toute la place
Où les rapaces et les sadiques ôtent leurs carapaces
Écrit par Osa-Shura
Rien ne sert de courir, encore faut-il brandir la coupe !!!
Catégorie : Triste
Publié le 15/04/2009
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