J'embrasse la Folie, je m'y plonge et m'y noie !
Ses bras sont une prison délicieuse et charmante,
Ses baisers sont un fiel, et son jolie minois
Est un masque cachant les abysses béantes
D'un paradis brisé.
Brisé. Brisé ? Brisé !
HaHa, je me rie du monde,
Je me rie de vous! Peuple immonde
Rampant tels des larves sur une charogne infâme !
Masse risible, abjectes serviteurs,
Stupides pions du Souverain éternel,
Priez ! Priez ! La Folie nous appelle !
Mais que fait sa suivante, que fait la douce Mort ?
Quand viendra-t-elle enfin visiter mes songes,
Me sortir des ténèbres que j'admire et adore ?
***
Gorgé d'absinthe, ivre de misère, le poète sommeille
Pâle et froid, près d'une mare vermeille,
La plume est déjà terne, et l'encre déjà sèche,
Ses écrits sont poussière, et sa carcasse rongée
Par la vermine. L' aube, lucide, étend un voile d'or
Sur ce corps sublimé, aux Muses sacrifié.
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Mon cher Orpheus, te voilà épris d'une dame (la folie) pas très fréquentable et carrément à fuir... Un bel écrit, d'un grain de folie ! amitiés Louann |
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louann |
Héhé...ça va te paraitre étrange, mais la folie est mon seul refuge...c'est la seule chose qui m'empêche de...perdre la raison x) | |
Orpheus |
Tu est definitivement paradoxal mon cher Orpheus. La Folie est une maitresse exigente et il ne faut pas sombrer sur les rivages de ta raison. Mais je serai la pour t'apprendre si tu veux j'ai une certaine expérience. | |
Liesunder |
Superbe écrit... | |
pichounne |
Quand on est encore ca^pable d'écrire avec cohérence , c'est qu'on n'est pas complètement fou . | |
TANGO |
Je trinque avec toi, ami poète, l'absinthe rend fou, mais d'une douce folie.Tchin!! et merci pour ce beau poème qui est en quelque sorte un peu de nous même. | |
JB |
Magnifiques ! Poignant ! Tellement fort ! Quelle douce folie... J'adore. Amitiés poétiques. Earwen. |
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Earwen |
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