4 octobre, à 19:07
J'étais dans le silence, le flou et l'ennui
Mes journées dans le froid, semblables soirées
Mornes et terribles, je pleure sans clarté
Je hurle, me distords, me lacère et m'enfuis

Courant dans les herbes folles de la plaine
La nuit me conduit dans ses horribles tunnels
Je m'arrête, m'essouffle et ravale cette haine
Pour observer le soir, que la lune me semble belle.

Les stigmates de la colère encore sur mon corps
Je m'allonge et respire l'air si pur de l'ouest
Quand une ombre s'arrache du monde si fort
Que la personne qui apparaît, grommelle et peste

Une beauté sans retour, que jamais je ne vis
Pourtant déjà vu, sans avoir de vis-à-vis
Me fixe tendrement, je sens que je divague
deux à cet instant, souriant, je lui dit « Vague »

5 octobre, à 20:08
Sa bouche si tendre esquisse un sourire
Son doux regard est espiègle mais aimant.
Les vapeurs du vin rouge effacent le souvenir
Du bel instant où nous devenions amants.

Mais je sais son corps contre le mien,
Ses douces caresses qui m'emplissent de doutes:
Que serons nous l'un pour l'autre au matin?
Est-ce que chacun reprendra seul sa route?

6 octobre, à 09:06
Si simple de se dire que tout comme avant
nous reprendrons le chemin de l'école
mais mon âme clouée contre le sol
réclame d'être à toi en gémissant

Un élan timide au matin du réveil
me presse contre toi, saveur exquise
une promesse en moi souffle sa bise
cacher notre amour des yeux du soleil

6 octobre, à 20:13
Et changer sa course habituelle
Pour t'aimer plus encore cette nuit
Ou faire que l'instant soit éternel,
Nous saurons lutter contre l'ennui.

Hélas, c'est l'heure du dur retour.
La journée sera sombre, mais
Perçons cette bulle de velours,
Conservons les souvenirs désormais.

6 octobre, à 11:54
Mais d'un instant naît parfois chose étrange
Une envie de durable, d'éternelle idylle
Je me ronge de savoir où ta volonté se range
Je veux te revoir, sentir battre tes cils...

"Ici bas le platonique et le charnel se mêlent dans leur danse enflammée"