Je ne veux pas dérégler le cours
De mon pauvre sommeil cette nuit
Déjà en haillons depuis ce jour
Dans l'attente d'un bonheur en sursis.
Je ne veux pas étaler ma peine
Comme la contagion d'un mourant
M'immiscer jusque dans ses veines
Et y figer l'emprise du temps.
Je ne veux pas non plus me débattre
A hurler comme un sourd, à rabattre
Les oreilles de l'univers entier.
A cogner comme un fou à lier
Sur le mur de ma mitoyenneté.
Le plus dur, le plus détestable
C'est qu'il n'y a jamais de coupables
Quand un mot, laissé sur la table
Te fait connaître l'impensable.
Contraint de signer par les larmes
La peine capitale du charme
Qui gonflait ton cœur hier encore
En un fluide parcourant ton corps.
Ni responsable, ni choix.
L'implacable, un constat.
Bien sûr tu te relèveras demain où bientôt
Et tu finiras toujours par t'y retrouver
Car tu as connu des juments aux solides sabots
Ornés de rudes fers forgés d'acier
Qui t'ont bien souvent frappé dans le dos
Comme si la bonté leur était dispensée.
Pour l'heure, c'est toujours le même plan
Pour créer la baraque du bonheur
Enterre ta rage avec les serpents
Et déblaye le jardin extérieur
Il te faudra une cour pour l'accueil
Un endroit pour ranger les souvenirs
Un miroir dessiné en trompe-l'œil
Pour ne pas qu'il puisse t'enlaidir
Et puis, attends patiemment
Nul ne sait combien de temps.
Écrit par Organix
J'ai choisis d'être heureux, c'est bon pour la santé.
Catégorie : Amour
Publié le 03/06/2012
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