- Pantoum -
Au bout de la forêt pleine d'ombre paisible,
Tout au fond du chemin que rien ne peut troubler,
Le roc n'en finit pas de plonger, de monter,
Serpentant sous un ciel qui paraît impassible.
Tout au fond du chemin que rien ne peut troubler,
La combe est là, creusée, tapie, presque invisible,
Serpentant sous un ciel qui paraît impassible,
Gardant secret ce toit qu'il faut longtemps chercher.
La combe est là, creusée, tapie, presque invisible,
Figure d'un parvis aux terrestres caché,
Gardant secret ce toit qu'il faut longtemps chercher,
Le silence s'y tient, guettant l'inaccessible.
Figure d'un parvis aux terrestres caché,
Le monastère attend le pas de l'intangible,
Le silence s'y tient, guettant l'inaccessible,
Profond comme l'encens aux icônes penché.
Le monastère attend le pas de l'intangible,
Et le temps s'y repose, enfin réconforté,
Profond comme l'encens aux icônes penché,
Au bout de la forêt pleine d'ombre paisible.
* * * * * * * * * * * *
Note : Ce poème est également sous-titré "Byzance-en-Dauphiné"
et s'inspire du monastère orthodoxe Saint-Antoine-le-Grand,
sis à Saint-Laurent-en-Royans, dans la Drôme,
plus précisément dans le massif du Vercors
C'est ce monastère que décrit notre amie Matriochka
dans son poème "Le monastère",
dont je ne puis que recommander la lecture,
tellement il est beau et sensible.
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Spiritualité
Publié le 17/11/2019
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à découvrir tel un secret sublime cette ambiance paisible ce monastère limpide merci amitiés:) | |
romantique |
Matriochka et toi semblent être telles deux soeurs de coeur, cette belle amitié me réjouit pour vous, et j'ai adoré vos poèmes sur ce thème spirituel. L'un porté sur l'intérieur du monastère, et celui-ci davantage sur le chemin qui y mène. La visite du monastère est ainsi pleinement retracée, mille merci de cet effet miroir splendide... | |
Ombellune |
Ce n'est pas simple de réussir un tel poème, et le sujet s'y prêtant pourtant, j'admire l'exercice d'un style coulant paisiblement, comme j'imagine la belle vie terrestre de ceux qui se cachent ainsi dans de tels lieux, pour mieux témoigner et être pleinement visibles, et nous représenter et nous absoudre, si nous nous montrons dignes. Merci pour cette offrande poétique, Ombrefeuille. Frémit ici l'indicible. | |
jacou |
Un poème d'une immense sensibilité ! Celle qui accompagne le chemin vers un rendez-vous longtemps espéré ...c'est mon impression par cette écriture qui remet des vers comme pour mieux insister sur leur profondeur spirituelle en l'occurence ici , puisque c'est la qualité qui s'apprête le mieux au thème ... Bravo Ombrefeuille et avec Matriochka vous me donnez l'envie d'aller voir de près ce monastère dont j'espère trouver au moins une visite virtuelle sur le net ! |
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Yuba |
Un très beau poème Ombrefeuille qui semble couler de source . Votre écriture est tellement fluide qu'elle nous emporte dans ce lieu plein de paix et de sérénité. Avec le poème de Matriochka nous nous représentons parfaitement cet endroit qui invite à la méditation. J'ai l'impression qu'une grande complicité vous unit toutes deux et j'en suis ravie car votre écriture se rejoint parfaitement . Un grand merci |
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roserose |
Merci à tous et à chacun pour vos mots en partage, autour de ce "lieu cher" (expression que j'emprunte au titre d'une oeuvre musicale de Piotr Tchaïkovsky "Trois souvenirs d'un lieu cher"). Vos mots sont justes, Sylain : Ce monastère est un "secret sublime", à un point tel que même quand je ne peux pas m'y rendre, la vie qu'il porte est profondément présente et me nourrit, mystérieusement. Nous voilà percées à jour, Matriochka et moi, car tu as vu juste, chère Ombellune (le tutoiement est plus simple) : nous sommes soeurs de coeur depuis vingt ans (presque) et, quoique différentes dans nos cheminements, en quête de source et de sens toutes les deux. Merci d'avoir si bien saisi ce qui fait nos poèmes en quelque sorte "jumeaux" : Matriochka saisit l'intérieur-même de ce lieu, et je parle plutôt du chemin qui y conduit, thème peut-être plus facile à évoquer quand on a l'idée folle de le faire au moyen d'un pantoum :) Merci, Georges, pour cette réflexion riche qui touche l'essentiel. La vie des moines, loin d'être pourtant "un long fleuve tranquille", les soucis ne leur manquant pas, est comme transfigurée en permanence. J'ai trouvé en ces lieux un ccueil à la fois large ouvert et exigeant, ce qui n'est pas antinomique. J'ai eu la chance rare de me voir associée à un travail d'écriture d'hymnes liturgiques, moi qui ne suis ni homme (c'est un monastère masculin, rattaché au Mont Athos, qui plus est) ni orthodoxe. Et je suis toujours reçue avec amitié. Oui, Yuba, ce lieu est un "rendez-vous espéré" permanent. Avec le silence avant tout (il y a à peine de réseau pour les portables, et cela fait un bien fou de déconnecter), avec des amitiés, avec le Ceil enfin, tout étant ordonné vers ce but ultime. De plus, l'un des moines, avec qui j'ai plus particulièrement travaillé et qui était devenu un frère pour moi, est décédé voici quelques années. Me recueillir là où il repose est toujours un moment de grande paix intérieure, tandis que le vent passe, souple, sur la cime des arbres d'alentour. Je ne sais pas s'il existe une visite virtuelle sur internet. En revanche, j'avais acheté un DVD, et je pense qu'il est toujours en vente au monastère (envoi postal possible, à mon avis) Eh oui, Roserose, Matriochka et moi sommes de vieilles complices, des soeurs de coeur, et le rapprochement que vous faites entre sa poésie et la mienne m'honore, le style libre ayant toute sa place et mon suffrage enthousiaste, même si je suis plus à l'aise dans le style classique, les "contraintes" me donnant confiance en ma plume :) Nous nous sommes plusieurs fois rendues ensemble en ce lieu, et Matriochka a parfaitement senti et compris à quel point il est important, central, pour moi. Merci encore à vous tous :) |
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Ombrefeuille |
Ce poème est un voyage d'un instant dans ce lieu qui a tant d'importance dans ta vie, ma chère Ombrefeuille, ma soeur de coeur ;) et que j'aime particulièrement aussi. Je nous y revois les premières fois, émerveillées, conquises par la beauté et le calme profond qui règnent en ce monastère perdu au fond d'une combe. Lire ce pantoum, avec la répétition des vers propre à cette forme poétique, c'est, pour moi, comme parcourir la petite route sinueuse qui mène là-bas. |
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Matriochka |
Mille mercis, chère Matriochka, pour ces mots qui font écho à la route qui mène en ce "lieu cher". Et mille milliards de mille pardons pour le retard avec lequel je réponds à ton message si plein d'amitié ... Cette route, plusieurs fois parcourue ensemble, ce monastère visité la première fois en 2001, tout demeure un trésor pour chacune de nous et contribue au lien tissé entre nous. |
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Ombrefeuille |
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