Dans le vent solitaire où la steppe assoiffée
Galope à l'infini,
L'horizon a mugi le silence ébloui
De l'herbe écartelée.
D'un bout du monde à l'autre et de l'aube légère
Jusqu'aux rives du soir,
La plaine est longue et nue, la plaine est un miroir
Où plonge la lumière.
Un vaste grondement saisit la terre dure
Et fait trembler les cieux,
Quand éclate soudain de ces chevaux fougueux
La course vive et sûre.
L'immensité retombe, immobile et sereine,
Pareille au fond des temps,
Seule l'ombre esquissée de quelques loups errants
S'éteint, déjà lointaine.
De l'hiver à l'été sur la steppe indomptable,
Le vent puissant se perd ;
Et le galop du temps de l'été à l'hiver
Se dérobe, ineffable.
Et quand descend la nuit sur la plaine indomptée,
Les loups glissent sans bruit
Dans le silence nu de la lune qui luit,
Ombreuse et vénérée ...
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Nature
Publié le 03/11/2019
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Saisissante de scription de ce monde de la steppe où le regard n'est limité que par l'infini. Tu as su capter l'esprit de cette nature, de ce monde où le vent court comme un cheval fou et où les vastes étendues herbeuses ondulent comme les vagues d'un océan végétal. En lisant tes mots, j'entends le martèlement des sabots des chevaux des Mongols guidés par le grand Gengis Khan, je vois les yourtes où vivent les peuples de la steppe d'Asie Centrale, et je sens ma petite goutte de sang mongol qui s'agite dans mes veines ;) Il ne manque plus que la musique de Borodine! Ce poème est splendide, tout simplement. |
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Matriochka |
fascinant épique sublime cette quête est intense merci amitiés:) | |
romantique |
Je viens de lire le dernier poème de MATRIOCHKA et je trouve une similitude dans votre façon d'écrire peut-être que je me trompe. J'ai l'impression de retourner à l'école et d'apprendre ces magnifiques récitations qui étaient simples à retenir car leur beauté m'enchantait alors la vôtre en fera partie et de temps en temps je m'en souviendrai | |
roserose |
Ces six strophes sont impressionnantes de maîtrise de la poésie dans toutes ses dimensions, rythme et lyrisme font de cette "Steppe" une belle harmonie sensible qu'il est si bon de lire. Je mets dans mes favoris ce poème émouvant. La seconde strophe a elle seule est, en quatre vers, une de scription épique de l'ampleur de la steppe. Merci Ombrefeuille. | |
jacou |
C'est une évasion exceptionnelle ! A travers cette poésie relatant les forces des éléments naturels ... La traversée de la steppe sur les ailes du vent a tenu toutes ses promesses du dépaysement ! Bravo Ombrefeuille ! |
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Yuba |
Ambiance vespérale. Le roman des loups. | |
Weedja |
Un grand merci à chacun aussi sincère que tardif ... :) Tu as vu juste, Matriochka. La musique de Borodine "Dans les steppes de l'Asie Centrale" est depuis longtemps l'un de mes morceaux préférés. A chaque fois que je l'écoute, mon esprit n'a aucun mal à s'évader et à galoper dans le vent de l'infini. Merci, Romantique. Je goûte cette fascination pour ces peuples de Mongolie et de Sibérie Orientale, où la tradition chamanique, qui côtoie le bouddhisme, est encore très présente. Merci, Roserose, pour ce parallèle avec les poèmes qu'on nous enseignait à l'école. On les croit enfantins, mais ils sont par leur simplicité-même d'une profondeur très riche. Je suis flattée de ce rapprochement avec la poésie qu'écrit Matriochka. Style libre et style classique sont "frères" et portent tous deux une musique universelle. Merci, Jacou. J'ai essayé de me laisser porter par l'harmonie propre à la steppe elle-même, espérant ainsi en laisser entrevoir quelques reflets :) Oui, Yuba, c'est très juste. La steppe et les peuples qui l'habitent semblent célébrer par le moindre de leurs "gestes" la grande geste de la Nature en Majesté, âpre et en quête de sens. En effet, Weedja, les loups sont très présents, et j'ai voulu les saluer par mes mots. Ces animaux me fascinent, et je me réjouis de leur réintroduction en France, même si notre petit "Hexagone" n'a pas les dimensions de la steppe ... ou du Canada ! :) |
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Ombrefeuille |
Je viens de lire quelques poèmes du site parlant de choses sérieuses ou tristes et profondes toujours sI bien ecris que souvent je me demande ccomment ils font ... ....et la hop merci merci ..pour ce lâcher de chevaux dans la lande pour l'aube légère qui me donne envie de repartir à la quête de poesie Bonne journée :) |
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MARIE L. |
Un grand merci, Marie, pour ces mots en partage au rythme du galop des chevaux sur la steppe. Et pardon pour le ratard à montrer le bout de mon nez sous vos lignes si douces à lire. Je cours après le temps comme sur la vaste plaine le regard court après le vent sans arriver à le saisir ... :) |
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Ombrefeuille |
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