C'est une rue tranquille
Dans le flot de la ville,
Bâtie en escaliers,
En recoins, en paliers.
Le soleil s'y invite,
Le vent s'y précipite,
Les murs sont resserrés,
Les volets mal fermés.
Une rampe s'élance,
Où s'appuie le silence
Qui gravit pas à pas
La pente au souffle las.
Si l'on prête l'oreille
A l'ombre qui sommeille,
On voit des galopins
Jaillir des seuils voisins.
Bruyantes cavalcades,
Périlleuses glissades,
Ballons cent fois perdus,
Vélos cent fois rompus ...
Dans le soir où s'incline
L'opulente glycine,
Il flotte le parfum
Des fleurs et du bois brun.
Lors, assis sur la pierre
D'un reste de lumière,
Un chat, les yeux mi-clos,
Suit le vol des oiseaux.
Tout près la cathédrale,
Silhouette amicale,
Dresse son long clocher :
L'Angelus va sonner ...
* * * * * * * * * * * *
Note : Ce poème s'inspire du quartier dit de la
"Basse Ville" à Valence (Drôme),
qui descend en pente raide depuis la cathédrale
jusqu'au bord du Rhône ... enfin ... jusqu'à l'autoroute ;)
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Divers
Publié le 29/02/2020
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Ton poème est si bien écrit, tes mots si bien choisis et ton évocation si bien imagée, que je la vois, cette petite rue abrupte du vieux centre de notre bonne ville de Valence, entrecoupée d'escaliers - la rue, pas la ville :D - fleurie de glycines odorantes entre les vieux murs en galets du Rhône où grimpe le lierre, et entre lesquels se faufilent furtivement les chats, quand ils ne se prélassent pas sur les marches... et où le soleil tape bien fort en plein été, étant donné que la plupart de ces rues donnent à l'ouest, côté fleuve! Té, il tape, le collègue, peuchêre! (bon... tu imagines l'accent qui va avec! :D) Finalement, on rêve parfois de voyages lointains, quand on a de quoi se perdre un instant juste à côté de chez soi! Merci beaucoup pour cette petite escapade "maison" :) |
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Matriochka |
Quelle évasion merveilleuse, j'ai l'impression d'y être et je veux rester assise près du chat sur la pierre chaude, à regarder les enfants jouer et faire les quatre cent coups. Je n'ajoute plus de poèmes en favoris car je crois les aimer tous, les poèmes d'Icetea, mais j'avoue que celui-ci est un vrai coup de coeur ! je relirai souvent, merci Ombrefeuille ! Douce soirée, un rayon de soleil a filtré du poème jusque chez moi, quel bonheur... | |
Ombellune |
C'est net, sans fioritures inutiles mais très agréable à lire | |
Etienne de Mirage |
un poème sublime et retraçant avec détails et sensibilité un endroit superbe qui me touche quelle plume amitiés:) | |
romantique |
Bonsoir, Merveille ! Favoris ! On imagine fort bien tant la De scription est complète .. Rue, Recoins, Soleil, Vent, Pente, Silence, Souffle fatigué, Jeux d'Enfants, Senteurs du Soir, Chat en Sommeil, Son de Cloche .. Bien- Etre ! Donne Envie d'y poser le Pas !! Et d'y lire votre Ecrit ! Lys-Clea |
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Lys-Clea |
Magnifique ! Est cette rue qui malgré sa pente raide est pleine de la vie de ses habitants ...elle me rappelle d'autres rues en d'autres villes méditerranéennes, des microcosmes grouillant de chaleur et de convivialité où il est bon vivre parmi les siens... Merci Ombrefeuille pour cette poésie ornée de la délicatesse de ce lieu mythique dans son genre ! |
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Yuba |
Mille mercis à tous et à chacun pour cette promenade partagée avant que, solitaire, je me retire sur ma rive ardéchoise de la ville, les petites rues foisonnantes de la vie de leurs hôtes demeurant pour moi des lieux de découvertes et d'un certain émerveillement, mais non des lieux où j'aime habiter. Il n'empêche, ce quartier que j'évoque a le charme du temps passé et cet air de nonchalance qu'on croirait tout droit venu des récits de Marcel Pagnol, la Provence n'étant au fond pas si loin, son accent ayant justement attrapé notre amie Matriochka par la manche. |
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Ombrefeuille |
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