Je continuerai à avancer,
Même si sur mon visage,
Apparaissent les sillages
Des larmes d'une colère refoulée.

Sais-tu seulement ce que c'est que de promettre,
Et, jour après jour, de voir ses espoirs déçus ?
As-tu jamais goûté au plaisir d'une liberté,
Qui ne connaît aucun ennemi, qui n'as plus peur d'être renversée ?

Et pleurer...
Pleurer contre l'injustice qui nous dévore,
Pleurer contre soi-même, contre son sort,
Pleurer de sa faiblesse, arriver à se faire soi-même pitié
Pleurer, s'intimer de continuer,
S'en parvenir à se relever...

Et pour se donner du courage,
Se comparer aux reines,
Et ce sentiment que l'on nomme la rage,
Pour accompagner la haine.

Depuis le début, vous me voyez différente,
J'ai toujours surpris vos attentes,
Et j'ai fini par me perdre, entre les sommets et les abysses,
Mais toujours en compagnie de ces larmes destructrices.

Ecoute-moi, je ne le dirai qu'une fois,
Regarde-moi, cela ne se reproduira pas :
Promettre, cela plus jamais.
Se soumettre, laisse cela au passé.
Une jeune fille qui s'éloigne doucement,
Dans sa main, des fleurs de printemps,
Sur son visage, un sourire d'enfant,
S'enfuit avec le printemps.

L'été, où la chaleur dompte tout,
Où les vents insoumis hurlent avec les loups,
Où les regards de braise brûlent la peau,
Ne connaît aucune faiblesse, aucun maux.
Et si pour tenir debout, il faut résister,
Cela plus jamais, plus jamais...