Un bel après-midi du mois de Mai,
Où le Soleil avec le ciel dansait,
Assise dans la cour de mon lycée
J'y lisais mon roman, transportée.

Tu es venu t'asseoir à mes côtés sans bruit,
De mon livre à l'eau de rose tu as souri,
Avant de demander avec timidité,
Si je croyais que l'amour pur pouvait exister.

Je t'ai alors retourné la question,
Et ton visage changea d'expression.
Tu m'avouas, le regard perdu dans l'horizon :

" Depuis des mois maintenant je m'étais promis
De cueillir toutes les étoiles de la Nuit,
Pour fabriquer un collier aux milles reflets
A une jeune fille dont mon cœur est blessé.

Depuis des nuits désormais je m'étais promis
D'attraper les rayons du Soleil d'Italie,
Pour en tisser une robe de lumière
A cet astre, qui n'a pas d'égal sur Terre.

- Ces doux rêves, pourquoi y avoir renoncé ?, "
Lui ai-je demandé avec timidité.

" Car, de mes sentiments, ils n'auraient rien prouvé,
Tenir sa main, c'est tout ce que je souhaiterais. "

Mes yeux étaient humides, et ma voix tremblait :
" Pourquoi ne pas lui avouer ton secret ?"

Me prenant alors la main tendrement,
Tu y as déposé un baiser,
Puis levant vers moi tes yeux brillants :

"Tu as raison, et c'est ce que je fais..."