Il s'appelait... J'ai oublié son nom !
C'était un chien errant, un nomade.
Enfant je le regardais de ma maison,
Il avait l'air aussi beau que malade.
Un chien quêtant sans doute un geste,
Un mot dont j'ignorais la profondeur;
De ces chiens dont on voyait la peste,
Et dont je ne voyais que la grandeur.
Qui pense encore que la bête ignore
Le sens du lien et des regards émus ?
Elle qui voyait qu'ici vivait encore
Le garçon qui rappellerait sa venue.
J'étais enfant, le temps des larmes;
Le temps des émotions à ciel ouvert,
Le temps de l'immaturité du charme,
Mais le temps des notes de Prévert !
Des jeux dans les décombres sales,
Et des rires dans de vieux jardins;
Le chien qui portait l'âme animale,
Je sentais quel était son destin.
Il s'appelait le chien, personnage
Qui quêtait quelques émois sincères,
Je n'étais qu'un enfant sans âge,
Fasciné par l'ombre des mystères.
OR
Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Triste
Publié le 20/06/2017
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Le sujet me parle peu, mais la construction, le rythme et l'harmonie sont là. J'aime, bel écrit. |
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Iraenocte |
Très beau poème ! Un chien est un miroir pour l'homme ou l'enfant qui l'aime. | |
jacou |
Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu'il n'a pas d'âme (Victor Hugo). Je ne peux qu' apprécier votre poème. Il est beau et émouvant. Très belle lecture, merci ! | |
suane |
Merci Iraenocte, jacou et suane, ce poème est à la fois biographique et un vibrant hommage aux animaux mal aimés, parfois maltraités... Oui suane, Victor Hugo avait raison, venant de lui je ne suis pas étonné, quel immense poète. | |
Alphaesia |
Là tu as touché au plus profond de l 'âme tant par la forme , tout à fait remarquable , que par le fond . Son empathie profonde, sa sensibilité et sa totale innocence font du chien, l'être le plus humain de nous tous. Le chien à lui seul justifie la Création et peux faire , un moment , oublier tout le reste . |
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Zeev Stern |
Merci Zeev Stern, j'essaie de faire en sorte que mes poèmes émanent de ce que j'ai de plus précieux, au sens spirituel, émotionnel... Je tâche de me consacrer à mes ressentis les plus profonds, et de les transcrire en mots. | |
Alphaesia |
c'est terrible c'est chacun de nous qui pleure à une porte qui ne s'ouvre pas |
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marinette |
Bonsoir marinette, oui, et quelquefois elle s'entrouvre, l'espace d'un instant... Et là il faut en profiter pour se faufiler. |
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Alphaesia |
merci olivier | |
marinette |
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