J'ai toujours voulu écrire sur un souffle.
Non pas un poème sur un souffle en liant des vers,
-Toi qui sort du parallèle des dents
Retiens ta course quelques instants
Que je voie dans le froid insultant
La fumée partir douce en rêvant-
mais matérialiser l'air expiré pour y écrire dessus. Voir les lettres circuler, dodeliner du point comme un serpent ivre, jusqu'au stop. SPLASH.
Un insecte mort sur un néon en voulant s'échapper.
Quand le souffle part, il emporte avec lui mille particules qui viennent décapiter l'espace.
Une tête blanche, une tête noire. De près ou de loin.
Le souffle modifie chaque once de temps qu'il traverse. Il l'accélère peu mais trop. Comme un retour de faucille, le temps dépassé se place à l'arrière de la langue d'air et la pousse sur l'inconnu en rigolant comme un sorcier.
C'est ce rire blanc que je recherche.
J'ai toujours vu, à l'origine du souffle, un joueur de flûte.
Entre les arbres de papier, hauts comme dix prunes, il perd le poumon tenu dans sa bouche pour une feuille volante.
Sa housse en bandoulière.
Je suis devenu joueur de flûte au fil des trains immobiles.
L'homme en noir, pas physiquement mais de résonance, c'est moi.
Sans-le-sourire, c'est moi.
Je lance les feuilles sur les supports barbares; sur ma peau une veste d'Egypte.
Alors je siffle tout mon défilé.
Aucune marque de pas, juste, à l'endroit où les murs s'écartent et se détestent, un nid d'abeilles plat et rouge aux contours de ma main.
Écrit par Ole Touroque
http://badurkax0.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 23/01/2009
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Hé bien j'espère que tu continueras à jouer de cette flûte au son particulier cher musicien ;) | |
asmodean |
Joli! | |
Mr. Tambourine Man |
Moi aussi, je joue du pipeau !!! ;-)) | |
Teva |
Du pipeau??? très très bien tout ça | |
Ole Touroque |