Quand il eut fini de me raconter ses vies, ses oreilles se transformèrent
En de gigantesques entonnoirs à lumière et son cerveau se mit à bouillir.
Il ne se risquait plus à évoquer les quelques jours avant que tout finisse.
Douze vies l'avaient vu respectivement angélique, doucereux, épouvantable et fade.
La perspective d'un mur dressé face à lui le mit dans un état de tremblement avancé
Et ses chaussures se délacèrent toutes seules.
Pourquoi n'était-il pas parti avant de s'ennuyer?
Le pourrissement qui l'avait envahi voilà dix vies avait transformé son crâne
En un terrain de jeux, maintenant lisse, pour ses mains.
En silence, il froissa ses yeux pour me cacher leurs plaies.
Je vis alors que rien en lui n'était facile.
Tout détail était évité avec une nonchalante défaite,
Comme surpris par le vent.
A sa mort, il l'était depuis longtemps.
Écrit par Ole Touroque
http://badurkax0.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 14/01/2009
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