L'érotisme est en toi, toi mon poète en herbe
Sous ton manteau poudré de ta sensuelle verbe
De par ta nudité qui s'expose toujours
Sous ton teint granuleux nous offrant un séjour.

On aime sur ta peau planter nos parasols
Et t'offrir un berceau, en étalant au sol
Nos serviettes ornées de motifs colorées
Qui peignent en cadence un Mondrian salé.

Les enfants, de leurs mains, te façonnent en roi
En créant des palais qui par centaine ploient
Divers comme variés, sous leurs rires sculpteurs
Qui témoignent sans fin leur esprit voyageur.

Mais ce petit orchestre, de son chef, a besoin
Qu'il leur dicte quoi faire en son bâton témoin
Pour que leur instrument réponde à ton aubade
Afin que puisse naître une tendre balade.

Ta mère te submerge en un courant marin
Afin de t'apaiser sous son chant alcalin
Pendant qu'en parallèle, ton astre paternel
T'offre une thérapie en un bronzage annuel.

Ce couplet symphonique active ses refrains
Durant son estival trimestre saturnin
Par cet anneau solaire encourageant son fils
A reprendre le cours continuel de sa lice.

Ce manège tournoie sous l'air des goélands
Entonnant leur aria sous un rythme entraînant
Chaque pénétration de ces pieds en ferrailles
Faisant jouir cet humain en mirant son sérail.

Chaque année ce récit n'est qu'une ritournelle
Qu'il savoure toujours sous l'écrit de sa vielle
Contée en partitions sous la voix de sa mère
Qui l'inspire en son art pour croquer ses chimères.

Il s'entrelace à elle et attend patiemment
Que l'œil des vacanciers ruisselle joliment
En larmes d'émotions le temps de leur virée
Pour qu'un amour se crée sous son baiser salée.

Oiseau Lyre.