Dans mes mains, la manette, afin de m'apprêter
Devant mon écran à revoir un univers
Où un plombier opère en art vestimentaire
Moustache auburn brossée, toujours bien habillé.

D'un rouge luisant il annonce la couleur
Devenant une icône à l'insu de Donkey
Où pour son inventeur, et l'équipe, il paraît
Être immortel du fait qu'il poursuit son labeur.

Sans relâche, il enchaîne, en amont, les succès
Le jeu sorti à peine, il devient un héros
La haute identité d'un éternel cadeau :
La firme Nintendo en crevant les abcès.

En effet rien ne lui fait peur à cet humain
Heureux et souriant, au design sympathique
Vu qu'à lui seul il a, en un jeu atypique,
Révolutionné, d'un domaine, le destin.

La plate-forme a eu vent d'un nouvel élan
Où les lois de ce thème ont été à jamais
Métamorphosées en un modèle concret
Pour bien d'autres projets au creux de ce tournant.

En lisant dans l'espace en une troisième
Dimension l'artiste a quasiment su rendre
Parfait et impeccable, pour l'époque, les méandres
De ces codes obscurs par son œuvre suprême.

Et encore aujourd'hui, sans vergogne, on reprend
Plaisir à rejouer à ce jeu qui n'a pas
Pris une seule ride, ni aggravé son cas
Depuis qu'il est sorti, il y a vingt-quatre ans.

Comme quoi les designs aussi vieillots soient-ils
Ne rebutent pas les joueurs lorsque l'on a
De l'or au bout des doigts pour nous dépeindre sa  
Pérenne allégorie d'un pilier fertile.

Dès à présent que le Royaume Champignons
Fut si bien exploité Miyamoto a eu
L'idée d'emmener son unanime vertu
Dans l'espace affublé de trésors, et de dons.

C'est en deux mille sept, puis en deux mille dix
Que ce célèbre auteur d'un créatif esprit
Qui n'a pas de limite, a offert pour la Wii
Un nouveau gameplay respectant ses indices.

C'était tout simplement novateur, mais étrange
Que dis-je, bien insolite, pourquoi cette lubie
Au fin fond du cosmos peuplé de galaxies
D'avoir introduit en ces régions son ange ?

C'était vraiment osé dès lors que l'on connaît
Les racines de ce génie au sein d'un monde
Simpliste et coloré composé d'une ronde
D'eumycètes gardant leur Peach qu'ils chérissaient.

Plus ténébreux et donc potentiellement
Plus effarouchant voire étourdissant étant 
Un scindement total avec les jeux d'antan
Où l'apesanteur règne en des climats changeant.

Mais finalement par l'originalité
Le virtuose a su une nouvelle fois
Ordonné son dessein pour pouvoir de surcroît 
Tapé juste et en faire une émérite clé.

Par ses propriétés grandioses et pures
Ils ont connu la gloire en un bond colossal
Quitte à leur inspirer le surprenant final
Du dernier opus de cet allant qui perdure.

En trente-cinq années d'existence, cette essence
Et toute sa franchise, malgré mes réticences
Dans ce domaine qui n'est pas ma préférence
Et très loin d'être ma passion, a fait sens.

C'était une évidence en leur si lumineuse
Carrière, ces entités sous leurs apologies
Ont su réaliser l'impossible, par l'orgie
De couleurs en m'ornant d'une pluie radieuse.

J'avais trouvé ma voie dans ce monde ludique
Possédant à lui seul tout ce qui ne pouvait
Que combler mes désirs, et qui me résurgeait
Par cet orbe enchanteur d'un louvoiement épique.

Attrayant mes yeux il se sera emparé
À jamais de mon cœur en ses eaux satinées
Quand j'ai découvert la variabilité
De ses graphismes qui m'ont toujours transcendé.

Cet Eden voyageur qui a su me forger
Ma culture en son art rempli d'émotions
Où la poésie s'est mêlée au violon
Des larmes qui perlaient en mon âme comblé.

Aucune autre Saga ne m'a fait cet effet
En conquérant mon cœur sur autant de tableaux
Définissant ce qu'est un bon jeu vidéo
Selon moi, et l'espoir d'un sempiternel rai.

Merci Miyamoto pour vos flots de miracles
Qui ont su à eux seuls me créer mon trésor
Ma mignonne émeraude, mon petit dinosaure
Dans ce rêve utopique à l'auguste pinacle.

Oiseau Lyre.