Les papillons bleutés écrasent de leurs ailes
L'air enivrant et pâle de la vaste prairie
Où pousse une herbe folle comme la limoselle
Les pissenlits dorés l'immonde féerie
La chenille se délecte de ce monde sauvage
En pissant sur les feuilles qu'elle n'a pas dévorées
Et se meut lourdement dans ce drôle d'herbage
Où résident parfois des nymphes égarées
Des mantes religieuses aux pensées orthodoxes
Sucent voracement la sève des insectes
Et pareil aux effets d'un curieux paradoxe
L'écoulement du sang fait planer l'intellect
Les angles d'un trigone arrondissent les formes
Et leurs couleurs primaires deviennent animées
Les choses se mélangent en un phantasme énorme
Qui soulage l'esprit de la bête enfermée
Le cadavre joyeux de l'exuviation
Enrichit le sol gras de son simple substrat
L'animal nouveau-né joint la population
Azuré bleu céleste le mâle lysandra
Les papillons bleutés aux ailes exploratrices
Survolent en humant les airs de la prairie
Où pousse les feuilles folles de la ruderalis
Dont les vertus sont proches de celle de l'euphorie
Écrit par Noyan
Une pratique qui se pratique en pratique est pratique.
Catégorie : Divers
Publié le 29/09/2013
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J'ai vu dans cet écrit comme un 'reportage', en de très belles images", la vie qui bien souvent nous échappe, quel observateur attentif et curieux tu es, merci pour ce partage, j'y appris bien des choses intéressantes, des mots employés qui ne manquent de m'enrichir. | |
Octavie |