Je n'aurais pas voulu te faire de peine...
Toutes ces vagues que j'ai dû pour toi souffrir,
Renversant au ciel une abîme éternelle,
Pouvant déchirer ce Walhalla de haine.

Pourtant que pouvais-tu me reprocher autant ?
De ne jamais t'avoir offert la moindre fleur
En te mentant qu'elle n'égalait ta saveur
Et pour que tu sois plus belle la voir fanant.

Peut-être aurais-je dû peindre mes voyages ?
Afin que devant tant de bonheur tu m'envie...
Et te promettant de t'emmener dans ma vie
Tu aurais voulu rester sur les nuages.

Pourquoi ? Est-ce cette plume que tu voulais ?
Je devais parcourir les étendues glacées,
Dans un instant de désespoir la ramener
Pour que meurt Gabriel après l'avoir volé.

Oh ! Peut-être aurais-je pu prendre la peine ?
M'effleurer la peau avec ce cristal saignant,
Que mes ailes se blessent pour rester brûlant
Afin que jamais tu ne m'offres cette haine.

Mais peut-être aurais-je tout simplement parlé ?
T'aurais-je dis pourquoi toutes ces souffrances...
Aurais-tu pu comprendre par gentillesse ?
Que pour toi loin de mes innombrables pensées,

Ne te réservant rien de moins éphémère
Que toutes ces possibles merveilles blêmes
Qui à tes beaux yeux me prouvent que tu m'aimes
Et pour moi, poète, ne sont que misères.

Je n'avais qu'une envie, t'apporter l'immortel!
Brûler ce phénix nommé "amour" dans ton cœur
Pour que renaissant te rappel ce dont j'ai peur,
Qu'il ne reste pas de place en ton doux ciel...

Je voulais à tout jamais pouvoir t'enlacer...
Et peut-être que si je ne t'ai rien offert
C'est tout simplement qu'en secret je préfère
M'offrir une humble place sur tes lèvres