On ne veut pas me croire J'ai beau
L'écrire avec mon sang mes violons mes rimes
Et comme on ne sait plus parler dans la nuit le langage ancien des rames
Au-dessus des eaux suspendues
Parler le dialecte noir de l'homme et de la femme
Parler comme l'autre à l'une deux mains prises
Comme l'affolement du bonheur
Comme la bouche qui a perdu tous les mots dissemblables au baiser
Comme le gémir de n'y pas croire
[...]
On ne veut pas me croire on ne veut pas J'ai beau
Le dire avec le printemps et les orgues
Le dire avec toutes les syllabes du ciel
[...]
J'ai beau le dire avec le poing dans les cloisons
[...]
On ne veut pas me croire Ils se sont fait
Une image de moi peut-être à leur image
Ils m'habillent de leurs surplus
Ils me promènent avec eux et vont jusqu'à citer mes vers
De telle façon qu'ils leur servent
[...]
J'ai beau crier que je t'adore
Et ne suis rien que ton amant
Écrit par Naliwe Lewan
"Ces fantômes de chants l'aurore les nettoie
Et la main du soleil revenu les disperse Quand le grand jour m'en a lavé de son averse Ce que j'en puis savoir c'est qu'ils parlaient de toi" Catégorie : Citation
Publié le 19/11/2012
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Toujours cette si douce mélodie qui s'échappe des vers, qui vient bousculer l'esprit pour se ficher dans l'âme et y déposer ce doux trésor que sont les mots. Ceux d'Aragon, du moins. Encore un magnifique poème, un grand merci pour le partage. | |
TheSnake73 |