Imaginez un île déserte au milieu du Pacifique. Une terre fertile, où le sable est blanc, un lieu reculé où il n'y aurait pas d'immeubles, pas de technologies, juste la vie, à l'état la plus simple. Sur cet île, il y aurait de magnifiques bosquets, une flore très dense, des animaux sauvages et surtout, de belles montagnes, couvertes de verdures. Le soir, le soleil se couche sur l'horizon, laissant place à la lune, sphère parfaite dont l'éclat se reflète sur les ondulations de l'eau. À côté de vous, un petit feu, du bois qui crépite, des étincelles dans la nuit sombre, une douce chaleur qui briserait les vents froids. Là, sur la plage, sous ce royaume céleste peuplé d'étoiles, vous sentez ce frisson de liberté, de grandeur, mais aussi de solitude. Ébahi par la beauté de ce qui vous entoure, vous avez déjà oublié le passé, oublié les tracas de la vie, le temps qui passe sans que vous vous en rendiez compte. Seul, vous êtes tout et rien. Vous êtes le petit point calme dans l'immensité de l'univers, face au monde qui court, vous prenez le temps de respirer et de vivre.
Imaginez-moi sur ce tableau. Il est si beau de voir un homme face à la nature, n'est-ce pas ? Oui, vu d'un oeil extérieur, cela est beau. Il est même émouvant de voir une silhouette devant l'immensité de l'océan, silhouette de cet homme qui est livré à lui même. Cet homme, c'est moi et cette liberté, je la possède. Je suis assis quelque part, sur une parcelle de terre éloignée de la civilisation et de la technologie. Je suis le Robinson des temps moderne.
En ce lieu sacré, il m'arrive souvent de penser à mes proches, aux hommes, à tous les hommes. Je me demande si l'évolution a été une bonne chose. En tout cas, je n'arrivais pas à suivre ce rythme. Il me fallait vivre, mais pas de cette manière, pas dans ce monde où règne l'ordre et la routine. L'évasion, l'aventure, l'adrénaline, voilà ce qu'il me fallait, et tout cela, je l'ai trouvé ici, dans cette jungle du pacifique. Peut-être vais-je vous décevoir en vous révélant que je ne laisse pas pousser ma barbe, que je ne m'habille pas avec un simple pagne et que je ne mange pas des noix de cocos afin de survivre. J'avais décidé de vivre reculé mais ce n'est pas pour autant que j'ai renoncé à mes habitudes. Je vis tel que je le désire, et surtout je vis de la manière qui me convient le plus. C'est vrai, j'avoue qu'il m'arrive parfois de rêvasser d'un bon steak cuit sur le grill ou encore d'une bonne bière devant un match de foot, des passes-temps habituels lorsque je faisais encore partie de la "vie". J'ai réussi à combler ces envies par des activités plus manuelles, comme la sculpture, la menuiserie, et je découvre même avec stupéfaction que je suis assez habile.
Je ne vivais pas au paradis, encore moins en enfer. Je dirais plutôt une sorte de lymbe terrestre, un espace où il n'y avait pas de réel bonheur, ni de souffrance. Rien pour engendrer le chaos, rien pour me séduire si ce n'est la nature. Le monde m'aurait bien donné un titre, on m'aurait appelé l'ermitte. Mais là où je vis, il n'y a ni Dieu, ni Lucifer.
Ici, je ne dois de compte à personne, je savoure le moment même. Je vivais loin, trop loin pour qu'un regard même divin puisse se poser sur moi.
Ressentez-vous ce frisson ? Cette liberté, cette délivrance de toutes vos responsabilités, de tout engagement, rien que vous seul.
Écrit par Naethan Adams
Une seconde qui passe, un pas en arrière, un mot prononcé, tout est éphémère mais que rien ne soit inutile!
Catégorie : Divers
Publié le 16/09/2010
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Waw, c'est bien beau, ça en devient presque intime qu'on n'ose pas te déranger sur ta petite île. | |
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